Cartographie des zones inondables : l'opposition officielle s'inquiète du sort des riverains et des municipalités
QUÉBEC, le 11 juin 2024 /CNW/ - La porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Virginie Dufour, déplore que le nouveau cadre règlementaire en matière de zones inondables ne contienne aucune mesure de résilience des propriétés ni de soutien aux municipalités qui hériteront de terrains abandonnés par les riverains.
En adoptant une approche basée uniquement sur la réduction des risques sans développer aussi une approche de résilience, la députée libérale des Mille-Îles s'inquiète du sort des citoyens dont la propriété pourrait être affectée par les nouvelles dispositions sur les zones inondables, sans égard au potentiel réel de dommages possibles. D'autres juridictions ont pourtant mis en place des règles particulières dont on aurait pu s'inspirer.
Avec ce redécoupage de la carte des zones inondables, et bien que le gouvernement dise ne pas vouloir délocaliser les riverains, les interdictions de reconstruction ou d'agrandissement dans les zones considérées à risque élevé mèneront éventuellement à une délocalisation et à l'abandon de propriétés. Des secteurs entiers pourraient faire face à une dévitalisation, mais aucune mesure pour y répondre n'est proposée, se désole Mme Dufour.
Enfin, la porte-parole libérale se dit soulagée de la prolongation du délai de 90 jours pour les consultations publiques. L'impact significatif des nouvelles règles et cartes pour nombre de nos citoyens mérite qu'on se donne le temps de bien les informer et de bien les écouter. Mme Dufour, en compagnie de sa collègue porte-parole en matière d'affaires municipales, Michelle Setlakwe, avait d'ailleurs demandé un mandat d'initiative, ce printemps, en vue de cette opération de révision de la cartographie des zones inondables. La CAQ avait alors rejeté leur demande.
« Je déplore que le gouvernement ait adopté une approche de réduction des risques sans développer une approche de résilience. On aurait pu prévoir, par exemple, des règles particulières plus souples pour les propriétés dont aucun dommage ne serait possible. Cette décision de la CAQ va coûter cher aux propriétaires riverains et aux municipalités touchées. »
-Virginie Dufour, députée des Mille-Îles et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques
« Les citoyens, qui verront la valeur de leur propriété chuter, pourraient être tentés de quitter et d'abandonner leur résidence devenue impossible à revendre. Ce sont alors les municipalités qui subiront des impacts financiers importants, en se retrouvant avec des terrains vacants ou abandonnés dont l'entretien leur incombera. Le gouvernement caquiste, qui les considère comme des quêteux, n'a pas cru bon de prévoir de l'accompagnement à nos municipalités dans de telles situations. »
- Michelle Setlakwe, députée de Mont-Royal-Outremont et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'affaires municipales
SOURCE Aile parlementaire du Parti libéral du Québec
Sources : Alexandra Régis, Attachée de presse, Aile parlementaire de l'opposition officielle, 418-571-6749, [email protected]; Catherine Dostie, Attachée de presse, Aile parlementaire de l'opposition officielle, 581-999-6434, [email protected]
Partager cet article