Cathy Allen, coordonnatrice de la maison Alternative pour Elles, lauréate du prix Colette-Breton pour son engagement contre la violence conjugale
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Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale30 mai, 2024, 10:45 ET
QUÉBEC, le 30 mai 2024 /CNW/ - Dans le cadre des célébrations de son 45e anniversaire, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale a décerné le Prix Colette-Breton 2024, à Madame Cathy Allen, coordonnatrice à la maison d'aide et d'hébergement Alternative pour Elles et intervenante auprès des femmes et des enfants victimes de violence conjugale depuis plus de 26 ans. La remise de prix s'est déroulée à Québec, devant plus de 180 déléguées des maisons membres du Regroupement.
Créé en 2004, le prix Colette-Breton vise à souligner l'implication d'une femme, ou d'un collectif, pour son travail exceptionnel au plan local, régional ou provincial, auprès des femmes victimes de violence conjugale. C'est à ce titre qu'il a été remis à Mme Allen pour son engagement remarquable tout au long de sa carrière.
Sa crédibilité, sa grande écoute et son impressionnante capacité à tisser des liens ont permis, au fil des années, de décloisonner l'aide offerte aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale de sa région et de leur assurer une meilleure protection. À titre d'exemple, en 2015, dans le cadre d'une situation de violence conjugale à haut risque, Mme Allen a mobilisé différents partenaires pour mettre en place un filet de sécurité autour d'une victime et éviter ainsi un possible féminicide. De cette initiative naîtra le projet Rabaska, la cellule d'action concertée pour prévenir les risques de blessures graves, d'homicide conjugal et intrafamilial en Abitibi-Témiscamingue. Près de 10 ans plus tard, Cathy Allen est encore aujourd'hui l'une des coordonnatrices régionales de la cellule.
Du fait de son importante expertise terrain et de sa longue expérience de soutien et de défense de droits des victimes, Mme Allen siège de 2019 à 2020 sur le comité d'experts sur l'accompagnement des victimes d'agressions sexuelles et de violence conjugale, à l'origine du rapport « Rebâtir la confiance ». Depuis 2021, elle participe aux travaux de la Table nationale de consultation sur la mise sur pied des projets-pilotes du Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale.
En plus de diriger la maison Alternative pour Elles et de représenter sa région au conseil d'administration du Regroupement, Mme Allen travaille sans relâche depuis deux ans à la construction et à l'ouverture d'une maison de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale en Abitibi-Témiscamingue.
Grâce à ses interventions chaleureuses, humaines et bienveillantes, elle a permis à un nombre conséquent de femmes de reprendre du pouvoir sur leur vie, en plus d'avoir contribué de manière significative à l'avancement de la lutte contre la violence conjugale. Ses nombreuses initiatives ont permis de briser le silence entourant cette problématique et d'encourager le dialogue entre différents acteurs, pour en faire de véritables partenaires dans cette lutte.
« Face à la qualité des candidatures, notre choix fût difficile. Notre décision s'est finalement portée sur celle de Mme Allen, du fait de l'ampleur et de la diversité des projets qu'elle a menés, des initiatives auxquelles elle a participé et de leurs impacts significatifs. Elle a mis son engagement et son leadership au service de la défense des droits des femmes et elle a su rassembler et sensibiliser différents partenaires autour d'une cause commune. C'est une femme inspirante, véritable agente de changement, à qui nous sommes fières de décerner le prix Colette-Breton », ont rapporté les membres du comité de sélection.
Femme victime de violence conjugale, Colette Breton a été hébergée à Auberge Transition, puis à la maison du Réconfort, où, par la suite, elle est elle-même devenue intervenante auprès des femmes victimes de violence conjugale. Elle a aussi agi à titre de présidente du Regroupement de 1993 à 1995. Décédée en juin 2003, le Regroupement lui a dédié ce prix pour garder sa mémoire présente et pour souligner son travail et sa grande générosité.
De par sa mission d'éducation, de sensibilisation et d'action, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale contribue à faire évoluer les lois et les politiques afin de rendre plus adéquates les mesures de protection pour les femmes et enfants victimes de violence conjugale. Dans une perspective de prévention, il déploie un éventail de stratégies pour aider tous les acteurs de la société québécoise à mieux comprendre, dépister et agir en matière de violence conjugale.
SOURCE Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Information et demandes d'entrevue : Fanny Guérin, responsable des communications et des relations de presse, [email protected], 514 754-1057
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