CBC/Radio-Canada est stupéfaite de la décision du CRTC d'éliminer le Fonds pour l'amélioration de la programmation locale English
OTTAWA, le 18 juill. 2012 /CNW/ - CBC/Radio-Canada est stupéfaite de la décision du CRTC d'éliminer le soutien pour la programmation télévisuelle locale en mettant fin au Fonds pour l'amélioration de la programmation locale (FAPL).
« La télévision locale est une priorité en vertu de la Loi sur la radiodiffusion, mais cette décision suggère que ce volet n'est pas important pour le Conseil, fait remarquer Hubert T. Lacroix, président-directeur général de CBC/Radio-Canada. Le FAPL était une grande réussite. Le Fonds réalisait l'objectif qu'il s'était donné de renforcer les stations de télévision locale. Cette décision aura pour effet certain de renverser bon nombre des améliorations que le Fonds a permis d'apporter à la programmation locale. Les raisons qui ont justifié la création du Fonds sont toujours valables aujourd'hui : le modèle financier de la télévision locale continue de poser problème. Dans deux ans, lorsque le Fonds disparaîtra, nous serons au même point que lorsque le CRTC a décidé de créer le Fonds. »
« Nous devons convenir qu'il s'agit d'une très mauvaise nouvelle pour les consommateurs, continue M. Lacroix. Je ne vois pas comment cette décision permettrait une baisse des tarifs des câblodistributeurs, car leurs tarifs ne sont pas réglementés par le CRTC. Au final, au lieu de servir au soutien de la programmation locale, ces sommes iront gonfler les revenus des entreprises de distribution de radiodiffusion (EDR). »
CBC/Radio-Canada recevait chaque année plus de 40 millions de dollars du FAPL pour améliorer le service offert aux téléspectateurs dans 20 marchés différents. Il s'agit d'un financement important que la Société ne pourra remplacer par d'autres sources, étant donné les réductions de 115 millions de dollars de ses crédits parlementaires. Dans les circonstances, l'abolition du Fonds porte un coup terrible aux téléspectateurs dans les petits marchés qui bénéficiaient du Fonds.
« Il ne fait pas de doute que cela aura des répercussions négatives sur la programmation locale dans les marchés plus petits. Nous devrons modifier nos niveaux de service et nos modes de prestation de services, ainsi que le territoire couvert par nos journalistes, ajoute M. Lacroix. La Société accorde une attention prioritaire à l'amélioration de ses services locaux. Cette décision n'y changera rien, mais elle compliquera grandement notre tâche et pourrait limiter nos activités télévisuelles locales et notre présence dans les collectivités visées. »
Le FAPL a été créé en 2008 par le CRTC pour améliorer, sur les plans de la qualité, de la quantité et de la diversité, la programmation locale produite par les stations de télévision généraliste dans les marchés non métropolitains. Il a été créé pour compenser le déclin économique des dix dernières années que subit le modèle financier de la production de la télévision locale dans les petits marchés, tandis que les entreprises de distribution par câble et par satellite continuent de générer des profits records.
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Angus McKinnon
CBC/Radio-Canada
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