Ce n'est pas un poisson d'avril - Au Québec, une personne sur dix ne couvre pas ses besoins de base
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Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM)01 avr, 2021, 07:00 ET
MONTRÉAL, le 1er avril 2021 /CNW Telbec/ - Ce matin, le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) s'est joint à des dizaines de groupes partout au Québec pour lancer ce message au gouvernement du Québec : « Ce n'est pas un poisson d'avril. Au Québec, une personne sur dix ne couvre pas ses besoins de base. » À Montréal, le RAPSIM installera, à 10 h, une bannière devant le Centre local d'emploi (CLE) Ste-Marie-Centre-sud. Une dizaine d'affiches seront également installées dans un nombre équivalent d'organismes.
« Nous joignons notre voix à cette action de visibilité du Collectif pour un Québec sans pauvreté, car le budget déposé la semaine dernière nous démontre encore une fois que le gouvernement du Québec n'est pas préoccupé par la pauvreté, explique Joannie Veilleux, organisatrice communautaire au RAPSIM. Il est inconcevable que le gouvernement abandonne les quelque 800 000 personnes qui n'arrivent pas à couvrir leurs besoins de base, d'autant plus qu'elles ont été durement frappées par la crise sanitaire. Nous réclamons que la couverture des besoins de base soit considérée comme un minimum pour tout le monde au Québec. »
Joannie Veilleux poursuit : « La Politique nationale de lutte à l'itinérance le souligne : "Si l'itinérance n'est pas seulement un problème de pauvreté, elle est toujours un problème de pauvreté." Les démonstrations ne sont plus à faire, la pauvreté a des impacts sur la stabilité résidentielle, sur la santé mentale et physique, sur la mobilité, sur l'accès à l'éducation, etc. Elle affecte de façon disproportionnée les femmes, les personnes autochtones, les personnes racisées, les personnes immigrantes, les personnes seules. La lutte à la pauvreté est à la fois essentielle pour prévenir des situations d'itinérance et pour permettre de sortir de la rue de façon durable. Dans une société riche comme la nôtre, il est inacceptable de garder les gens dans la pauvreté. »
En ce 1er avril, la porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Virginie Larivière, tient à faire cette mise en garde au gouvernement : « Il ne suffit pas d'ignorer la pauvreté pour la faire disparaître. Toutes ces personnes qui voient leurs conditions de vie se détériorer par votre faute en ont assez. Heureusement, partout au Québec, des gens et des organisations sont prêts à se mobiliser aux côtés des personnes en situation de pauvreté pour faire avancer leur cause. Et cette mobilisation augmentera tant que durera votre indifférence. Que tout le monde au Québec puisse couvrir ses besoins de base, il s'agit là d'un gros minimum. »
Résumé de l'action
Dans l'ensemble du Québec, une cinquantaine d'organisations ont installé 65 bannières et des centaines d'affiches dans une trentaine de villes et municipalités des régions du Bas-Saint-Laurent, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Capitale-Nationale, de l'Estrie, de Montréal, de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord, de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, de Chaudière-Appalaches, des Laurentides, de la Montérégie et du Centre-du-Québec.
Le RAPSIM
Le RAPSIM est le regroupement montréalais d'organismes communautaires en itinérance. Il compte 112 membres.
Le Collectif pour un Québec sans pauvreté
Actif depuis 1998, le Collectif pour un Québec sans pauvreté regroupe 35 organisations nationales ainsi que des collectifs régionaux aux quatre coins du Québec. Il travaille à faire de l'élimination de la pauvreté une priorité sociale et gouvernementale, et il le fait en étroite association AVEC les personnes en situation de pauvreté.
SOURCE Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM)
Personne-ressource : Joannie Veilleux, Organisatrice communautaire au Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), 514-649-2556, [email protected]
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