MONTRÉAL, le 24 août 2017 /CNW/ - RECYC-QUÉBEC retarde la publication d'un rapport scientifique qui aiderait les municipalités et le public à prendre des décisions plus éclairées, rapport indiquant que les sacs de plastique sont ce qu'il y a de mieux pour l'environnement. Une association d'industries exige la publication immédiate des résultats.
L'étude scientifique est en fait la première analyse du cycle de vie (ACV) des sacs en plastique réalisée au Québec. Commandée par RECYC aux frais des contribuables, l'ACV a coûté des dizaines de milliers de dollars.
Selon l'industrie, les autorités municipales et le public ont maintenant droit à l'information.
« Un certain nombre de municipalités envisagent de réglementer les sacs, et elles devraient avoir accès à cette recherche avant d'agir », a déclaré Marc Robitaille, porte-parole de l'ACIP et président d'Omniplast, une entreprise locale. « L'étude est terminée. Elle a coûté très cher. RECYC semble vouloir enterrer tout cela. »
Il y a plus d'un an, RECYC a demandé aux municipalités de repousser la réglementation des sacs en plastique jusqu'à ce que l'organisation puisse fournir des preuves scientifiques découlant de l'ACV. RECYC a d'abord promis de diffuser les résultats en avril dernier, puis a promis de le faire en mai. Cet engagement n'a pas été tenu.
« Les contribuables du Québec ont financé cette recherche et les élus ont le droit d'en connaître les résultats afin qu'ils puissent prendre des décisions éclairées. »
L'industrie est préoccupée par le fait que RECYC tente de cacher délibérément les résultats, car des recherches antérieures montrent que le sac en plastique mince classique est, sur les plans économiques et écologiques, meilleur que toutes les autres solutions, y compris les sacs en papier, les sacs biodégradables, les sacs compostables, les sacs en plastique plus épais et les sacs réutilisables.
L'industrie est frustrée, car elle connaît les résultats, mais un accord de non-divulgation lui interdit de les rendre publics. « L'industrie du plastique croit en la science et fait confiance aux résultats de l'étude », explique M. Robitaille. « Ces résultats donneront une excellente orientation aux municipalités. Cependant, nous subissons maintenant une forme de bâillon. »
« Sur le plan environnemental, nous savons très bien que, selon d'importantes ACV des sacs en plastique comme celle commandée par le gouvernement du R.-U. en 2011, les sacs en plastique minces surpassent tous les autres sacs », ajoute M. Robitaille. Même s'ils ne sont utilisés qu'une seule fois, leur empreinte de carbone est beaucoup plus faible, comparativement à tous les autres sacs. Même
l'organisme Éco entreprise Québec (ÉEQ) rapporte que les sacs de plastique mince présentent un taux de réutilisation de 77 % au Québec.
Montréal a déjà décidé d'interdire les sacs minces (17 microns), et exige que tous les sacs en plastique soient trois fois plus épais (50 microns) à compter de l'an prochain. « Nous soutenons que, si elle avait pu être consultée par la Ville de Montréal, l'étude de RECYC aurait fourni des preuves concluantes que l'interdiction des sacs plus minces est une mauvaise décision qui aura des conséquences environnementales négatives », explique M. Robitaille.
L'industrie soutient que si RECYC repousse la diffusion des résultats jusqu'en décembre 2017, soit juste avant que l'interdiction des sacs entre en vigueur à Montréal, alors l'organisation aura gaspillé des dizaines de milliers de dollars provenant des impôts et aura tourné en ridicule le processus d'ACV. Décembre, c'est beaucoup trop tard.
D'autres municipalités envisagent également de réglementer les sacs d'emplettes classiques, et l'étude de RECYC est nécessaire pour les guider dans leur prise de décision. « Pourquoi RECYC retarde-t-elle la diffusion de cette recherche? Est-ce parce que RECYC souhaite davantage servir les intérêts politiques, aux dépens de la science et de l'environnement? », demande M. Robitaille.
À propos de l'Association canadienne de l'industrie des plastiques
Depuis 1943, l'Association canadienne de l'industrie des plastiques s'applique à assurer la durabilité de l'industrie des plastiques au Canada et au-delà en agissant comme chef de file dans la défense des intérêts de la chaîne de valeur des matières plastiques, y compris les fournisseurs de résine et matières premières, les transformateurs, les fournisseurs d'équipement, les entreprises de recyclage et les propriétaires de marque.
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SOURCE Association canadienne de l'industrie des plastiques
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