Centralisation des laboratoires - Le Parti Québécois réclame un avis de l'INESSS sur Optilab
QUÉBEC, le 6 oct. 2016 /CNW Telbec/ - La députée de Taillon et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, demande à l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) de se pencher sur la centralisation des laboratoires, et ce, avant la mise en place du projet Optilab imposé par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
« Parce que le ministre a aboli le Commissaire à la santé et au bien-être, qui aurait été tout désigné pour accomplir ce mandat, nous demandons à l'INESSS de dresser un portrait clair des conséquences qu'aura le projet Optilab pour les patients et pour le réseau de la santé. Alors que les établissements n'ont plus les moyens de gérer les changements découlant des réformes de Gaétan Barrette, qu'ils sont désormais contraints de donner des contrats à l'externe de plusieurs centaines de milliers de dollars à des firmes privées pour gérer les transitions, il est urgent que l'INESSS nous donne l'heure juste quant aux économies que le ministre prétend pouvoir faire. L'augmentation des coûts, notamment de transport, que la centralisation engendrera doit aussi être documentée. L'INESSS peut et doit nous donner un avis fouillé et indépendant sur tous les impacts qu'aura Optilab », a déclaré Diane Lamarre.
« Sans consultation préalable, on apprend que la centralisation des laboratoires ira de l'avant en cinquième vitesse, et ce, malgré les craintes exprimées par plusieurs. Le transport, la sécurité et la traçabilité des échantillons s'avèrent des enjeux cruciaux pour lesquels de nombreuses questions demeurent, et le ministre est incapable de nous apporter quelque réponse que ce soit. Pourtant, pour plusieurs patients, la perte d'une analyse peut avoir de graves conséquences sur le délai d'un diagnostic, ou encore le traitement et le suivi d'un problème de santé ou d'une maladie. Un devoir de précaution s'impose au ministre, car derrière chacun des spécimens déplacés se trouve un être humain », a ajouté la porte-parole.
« Bouleversements de structures, coupes de près de un milliard de dollars dans les soins et les services, rationnement des soins à domicile, listes d'attente qui s'allongent en santé mentale… ce gouvernement libéral impose une véritable déconstruction de notre système de santé, et ce, sans jamais en avoir reçu le mandat de la part des Québécois. Cette fois encore, l'improvisation et le manquement au principe élémentaire de précaution caractérisent le dossier des analyses de laboratoire. Les impacts sur les équipes de recherche dans les hôpitaux universitaires, sur les pertes d'emplois des technologues, sur les dix cégeps du Québec qui offrent ce programme, sur les coûts de sous-traitance administrative et sur ceux de transport, entre autres, doivent être soumis à une analyse rigoureuse. À cela s'ajoute le démembrement des régions qui se poursuit et qui y entraînera encore la perte de plusieurs emplois de qualité. Bref, le gouvernement libéral doit laisser l'INESSS nous donner un éclairage indépendant sur toutes les conséquences qu'aura le projet Optilab », a conclu Mme Lamarre.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Coordonnatrice des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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