Centre de communication d'Urgences-santé - Déclenchement d'une cinquième journée de grève pour les répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau
MONTRÉAL, le 23 févr. 2018 /CNW Telbec/ - Alors que les ambulanciers-paramédics et les employé-es de soutien de la Corporation d'Urgences-santé viennent tout juste de signer leur convention collective, les 210 répartiteurs, répartitrices et employées de bureau du centre de communication santé sont toujours sans contrat de travail, et cela, depuis près de trois ans. Pour forcer le déblocage des négociations qui stagnent depuis des mois, ils ont débrayé pour une troisième fois, mercredi soir à 23 h. Celle-ci se poursuit aujourd'hui.
Manifestation devant la MaisonBrison Communications
Dès 10 h ce matin, ces syndiqué-es se sont rassemblés devant la MaisonBrison Communications, pour interpeller l'un des dirigeants de cette firme, Rick Leckner, fondateur et président, qui siège au conseil d'administration de la Corporation d'Urgences-santé. Les grévistes souhaitent qu'il intervienne auprès des dirigeantes et dirigeants de la corporation pour les inviter à accélérer le pas de la négociation.
Rappelons que forts d'un mandat de dix jours de grève voté à la fin de novembre dernier, les syndiqué-es membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont débrayé une première fois, le 20 décembre, puis les 1er et 2 février, en plus de recourir à une série de moyens de pression hebdomadaires pour soutenir leur comité de négociation. Les négociations ont débuté le 26 mai 2015. Près d'une quarantaine de séances ont eu lieu jusqu'à présent, dont 26 devant un conciliateur du ministère du Travail, mais elles n'ont pas permis de conclure une entente satisfaisante.
Oui à une entente, mais pas à n'importe quel prix
« Après les ententes négociées et signées avec deux groupes de salarié-es d'Urgences-santé, il est temps que la direction prenne la mesure de l'impatience des répartitrices, répartiteurs et employé-es de bureau qui sont pressés comme des citrons, avec très peu de considération. Il est temps que ça change. Il nous faut un règlement, mais pas à n'importe quel prix », fait valoir Martin Joly, président du Syndicat des employé-es d'Urgences-santé, affilié à la FSSS-CSN.
Les négociations achoppent sur les hausses de salaire que l'employeur voudrait inférieures à celles pourtant négociées avec les autres salarié-es de la corporation et ceux du réseau de la santé et des services sociaux. Les autres points en litige portent notamment sur une structure salariale qui aurait pour effet d'appauvrir des salarié-es et d'autres reculs réclamés par l'employeur sur les conditions de travail alors que le syndicat revendique des mesures pour attirer et retenir le personnel.
« Ces salarié-es sont aux prises avec un taux de détresse psychologique inquiétant, d'importantes surcharges de travail, un taux de roulement de personnel élevé, un recours incessant aux heures supplémentaires obligatoires, affirme Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN. Ce n'est pas le temps d'aggraver les conditions de travail du monde, c'est plutôt l'heure de mettre en place des solutions. La Fédération va les soutenir jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'ils obtiennent un règlement à la hauteur de leur satisfaction. »
« Nous allons soutenir jusqu'au bout ces travailleuses et travailleurs qui ne demandent pas la lune. Ils ne demandent qu'à être traités équitablement avec les autres salarié-es d'Urgences-santé et ceux des secteurs public et parapublic. On ne demande surtout pas au ministre de la Santé et au Conseil du trésor de leur accorder l'impossible, comme ç'a été le cas des largesses offertes par le gouvernement des médecins, notamment les docteurs Philippe Couillard et Gaétan Barrette. Les travailleuses et travailleurs veulent simplement être reconnus », a pour sa part déclaré Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
À propos
Le SEUS-CSN regroupe 102 répartitrices et répartiteurs médicaux d'urgence ainsi qu'une centaine d'employées de bureau. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte plus de 100 000 membres dans les secteurs privé et public. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) qui regroupe sur une base régionale 95 000 membres. La CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que dans 12 autres conseils centraux régionaux.
SOURCE CSN
François Forget, conseiller à l'information à la CSN, 514 212-7383, [email protected]
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