MONTRÉAL, le 2 sept. 2020 /CNW Telbec/ - Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) tient à préciser que le déclin commercial du centre-ville de Montréal est antérieur à l'actuelle pandémie. En effet, on observe depuis plusieurs années déjà qu'outre la clientèle touristique, le centre-ville n'exerce plus d'attraits auprès des résidants de la grande région de Montréal. Cette désertion des grands complexes commerciaux du centre-ville par les citoyens de la métropole est fortement attribuable à une série de décisions malheureuses prises par les administrations municipales au fil des ans.
Les différentes orientations en matière de piétonnisation, de priorisation des vélos et de réduction de l'accès aux automobiles ont fini par avoir raison de la clientèle régionale. Il est clair que ces mesures ont rendu le centre-ville attrayant pour la clientèle touristique, mais en cette année de faible fréquentation touristique, les conséquences pour les commerces du centre-ville se font sentir avec force.
Sous réserve d'obtenir l'avis de la santé publique, le rappel des travailleurs au centre-ville est une infime partie de la solution. Les problèmes du centre-ville sont beaucoup plus profonds et endémiques. Il faut bien comprendre que les solutions mises de l'avant dans les dernières années sont souvent importées d'Europe alors que le contexte montréalais est très différent. Le modèle d'urbanisation montréalais se rapproche plus de celui des villes nord-américaines que des villes européennes.
Dans cet esprit, il faut notamment ramener la clientèle régionale au centre-ville, et faire de ce secteur de Montréal une destination touristique régionale. Mais encore une fois, il faut plus qu'une simple mesure taillée à la pièce, le CCCD réclame un examen objectif de la situation et une série de mesures concertées avec les principaux intéressés.
Comme nous l'avons souligné dans notre mémoire déposé dans le cadre des consultations prébudgétaires de la Ville de Montréal, le temps est venu pour la Ville de redéfinir sa relation avec ses commerçants afin de se mettre à l'écoute des réels besoins de ceux qui animent et qui font vibrer les artères de Montréal.
« Nous le martelons maintenant depuis plusieurs années, mais il est temps que la Ville mette sur pied un mécanisme permanent de coordination avec les commerçants, non seulement pour le centre-ville, mais pour tous les quartiers de Montréal. » a déclaré Marc Fortin, président du Conseil canadien du commerce de détail Québec.
À propos du Conseil canadien du commerce de détail
Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) est la voix des détaillants au Canada et au Québec. Il représente plus de 45 000 commerces de tous types, notamment des grands magasins, des magasins spécialisés, des magasins à rabais, des magasins indépendants et des détaillants en ligne. Les membres du CCCD ont une offre diversifiée de produits, allant des articles d'usage courant aux produits d'épicerie et de pharmacie. Ses membres sont responsables de plus de 75 % des ventes au détail réalisées au Canada. Le CCCD est le seul représentant de la distribution alimentaire au Canada et au Québec. Il est un ardent défenseur du commerce de détail au Canada et collabore avec l'ensemble des paliers du gouvernement et d'autres parties prenantes dans le but de favoriser la croissance de l'emploi et les possibilités de carrière dans le commerce de détail, de promouvoir et de soutenir les investissements du secteur du détail dans les communautés canadiennes ainsi que d'améliorer l'offre de produits proposée aux consommateurs et la compétitivité de l'industrie. Le commerce de détail au Québec spécifiquement, c'est plus de 33 000 magasins, plus de 500 000 travailleurs et plus de 80 milliards de $ de ventes au détail annuellement.
SOURCE Conseil canadien du commerce de détail
Jean-François Belleau, directeur - Relations gouvernementales, Conseil canadien du commerce de détail, [email protected], 514 210-1709
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