Centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) - « Après les longs débats sur le projet Mourir dans la dignité, faudra-t-il une nouvelle commission parlementaire pour pouvoir Vieillir dans la dignité? » — Jean-Pierre Ouellet, porte-parole de la FTQ
MONTRÉAL, le 19 févr. 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) présentera demain, en commission parlementaire, son point de vue sur les conditions de vie des adultes hébergés en CHSLD. La centrale syndicale y sera représentée par Jean-Pierre Ouellet, vice-président de la FTQ et président du Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (SQEES-298), accompagné de représentants du même syndicat ainsi que du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), les deux principaux syndicats affiliés à la FTQ dans les secteurs public et parapublic.
D'entrée de jeu, le porte-parole de la FTQ soulève une question d'intérêt : « Alors que les différents partis politiques ont largement réussi à mettre leur partisanerie de côté dans le débat du projet de loi Mourir dans la dignité, devons-nous attendre une autre commission parlementaire pour que des mesures soient prises afin de permettre aux Québécois et aux Québécoises de vieillir dans la dignité ? ».
Pour Jean-Pierre Ouellet, il est scandaleux de voir que les « consultations » s'empilent les unes par-dessus les autres. Les solutions afin d'assurer des milieux de vie de qualité diversifiés et une continuité de l'offre de soins sont en bonne partie connues, incluant un financement public adéquat et un personnel approprié en nombre et en qualité.
Un milieu de vie pour les uns, un milieu de travail pour les autres
« On nous dira que la diversité existe, avec les CHSLD, les résidences privées pour personnes âgées, les ressources intermédiaires, les établissements publics et privés, conventionnés ou non, en partenariat public-privé (PPP) ou pas… Mais c'est là le produit d'une évolution anarchique, parallèle à la tendance trop bien installée à vouloir tout privatiser.
« Ce que nous voulons, dit Jean-Pierre Ouellet, c'est le respect de deux principes de base : l'accessibilité aux ressources et l'égalité de traitement, quel que soit le lieu d'hébergement. Et pour cela, il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités, qu'il octroie les sommes nécessaires pour donner aux uns un milieu de vie adéquat et aux autres, un milieu de travail décent.
« Demain, c'est jour de budget. Peut-on s'attendre à l'annulation de la contribution santé ? À une révision des grilles de contribution des bénéficiaires? À l'ajout d'un palier d'imposition pour les mieux nantis ? À l'instauration d'une taxe de vente sur certains biens de luxe ? Je suis persuadé qu'il y a loin de la coupe aux lèvres… Pourtant, de telles mesures serviraient et amélioreraient la qualité des services publics. »
Le mode PPP : à proscrire
Pour la FTQ, la création récente de la Société québécoise des infrastructures semble une bonne nouvelle, puisque son mandat ne fait plus de référence explicite au recours aux PPP pour les futurs travaux d'infrastructures.
« Là où nous sommes inquiets, poursuit Jean-Pierre Ouellet, c'est que malgré cette nouvelle, et malgré le fait que le ministre Hébert ait annoncé à l'automne 2013 que le gouvernement n'irait plus de l'avant avec les PPP, le document de consultation continue, lui, de valoriser ce mode de financement. Faut-il rappeler que le vérificateur général a déjà déposé un rapport dévastateur sur la question? »
En conclusion
« Nous tenons à rappeler que le personnel du secteur public n'est pas une donnée statistique à mettre dans la colonne des dépenses d'un exercice purement comptable. Travailler avec des êtres humains, souvent vulnérables, demande des qualités exceptionnelles, une bonne formation et un rythme de travail acceptable. Il est plus que temps pour le gouvernement d'investir dans cette force de travail à la base, plutôt que de continuer à grossir les rangs de monstres administratifs qui siphonnent des ressources qui devraient aller aux services directs », conclut le dirigeant syndical.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE : FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809
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