Cession des terres à Kahnawake : Roussillon réagit au décret
SAINT-CONSTANT, QC, le 13 juin 2013 /CNW Telbec/ - La MRC de Roussillon et plus particulièrement les quatre municipalités touchées par le transfert de terres à Kahnawake, soit Châteauguay, Sainte-Catherine, Saint-Constant et Saint-Isidore, dénoncent le décret rendu public par Québec le 5 juin dernier. Les élus demandent une première rencontre du comité de conciliation dans les plus brefs délais.
«Il est inquiétant, dans le présent contexte, qu'un décret adopté le 15 mai ne soit rendu public que trois semaines plus tard. Pourquoi avoir pris tant de temps à le publier ? L'a-t-on adopté sans texte préalable ?», questionne la préfète de la MRC de Roussillon et mairesse de Châteauguay, Nathalie Simon. Loin de répondre aux questions des maires concernés, le décret sème plus d'incertitude encore quant à la suite des choses. «Le décret déforme les discussions que nous avons pu avoir avec les représentants gouvernementaux et les informations qui nous avaient été fournies sur le transfert de ces terres, notamment quant à leur nouveau propriétaire ministériel», indique Mme Simon.
Une analyse détaillée du décret et des actions légales qui pourraient être portées par la MRC est présentement en cours. «Ce décret ouvre la porte à bien des spéculations. Pour nous, il devient primordial de nous assurer de faire respecter les droits et les intérêts de nos citoyens et de nos municipalités», commente le maire de Saint-Constant, Gilles Pepin.
Les élus de Roussillon entendent également être partie prenante du comité de conciliation et non pas uniquement des figurants qu'on consulte à l'occasion. «On nous a annoncé la création d'un comité de conciliation où différents ministres siègeront. Où sont les élus municipaux ? Une fois de plus, ils sont identifiés comme des acteurs extérieurs et de second ordre. Cette annonce nous fait penser à un écran de fumée où, une fois de plus, on donne l'impression de vouloir apaiser les craintes des élus sans suite tangible», soutient la mairesse de Sainte-Catherine, Jocelyne Bates.
«Cette demande de comité de conciliation nous la faisons depuis de nombreuses années. Nous trouvons qu'il s'agit d'une réponse pour le moins timide à nos requêtes répétées de concertation. Nous voulons siéger à ce comité et être partie prenante des décisions qui y seront prises», précise Mme Bates.
Pour les élus, il en va d'abord et avant tout du respect de leurs citoyens. «Le gouvernement doit faire preuve de transparence et nous inclure dans ces décisions afin que nous puissions nous assurer que nos citoyens seront traités de façon équitable. On ne veut pas faire les frais des décisions prises par d'autres instances dans le passé», conclut le maire de Saint-Isidore, Gilles Yelle.
SOURCE : MRC de Roussillon
Informations
Dany St-Jean
Hansen, Affaires Publiques
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Source
Service des communications, MRC de Roussillon
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