Changements climatiques - L'UQAM reçoit plus de 12 millions de dollars pour mener un projet de recherche en partenariat interuniversitaire portant sur l'étude du carbone dans les milieux humides
MONTRÉAL, le 11 nov. 2024 /CNW/ - L'Université du Québec à Montréal (UQAM), en partenariat avec le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Conservation de la nature Canada (CNC), Canards Illimités Canada, et quatre autres universités québécoises, est fière d'annoncer l'obtention d'une importante subvention de 3,38 M$ attribuée par le Programme Alliance du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Cette somme s'ajoute à une subvention de 8,67 M$ du gouvernement du Québec, qui a été attribuée à la professeure Michelle Garneau du Département de géographie de l'UQAM dans le cadre du Plan pour une économie verte pour l'étude des bilans de carbone dans les milieux humides naturels et perturbés du Québec méridional. Ces montants, qui totalisent plus de 12 M$, serviront, notamment, à aider les personnes élues à prendre les décisions les plus avisées en matière de conservation et d'aménagement du territoire pour lutter plus efficacement contre les changements climatiques.
Ce financement substantiel a été rendu possible grâce au travail remarquable d'une équipe de recherche partenariale interuniversitaire menée par Michelle Garneau de l'UQAM, en co-construction avec les professeurs Paul del Giorgio, du Département des sciences biologiques de l'UQAM, Sara Knox, du Département de géographie de l'Université McGill, Oliver Sonnentag, du Département de géographie de l'Université de Montréal, Vincent Maire et Alexandre Roy, du Département des sciences de l'environnement de l'Université du Québec à Trois-Rivières ainsi que Marc-André Bourgault, du Département de géographie et Evelyne Thiffault, du Département de foresterie, géographie et géomatique de l'Université Laval.
Le financement obtenu permettra, entre autres, l'installation d'équipements qui mesureront, en continu, la quantité de carbone captée par les milieux humides. Rappelons que les milieux humides ne couvrent que 5 à 8 % de la planète, mais contiennent jusqu'à 30 % du carbone terrestre. Ils font donc partie des puits de carbone les plus importants. Le Canada contient 14 % des milieux humides mondiaux.
Il s'agit d'un projet unique au Canada. « Les équipements nous permettront d'améliorer les connaissances sur le potentiel de séquestration du carbone des différents types de milieux soumis à des pressions naturelles et anthropiques afin de soutenir la conservation, la réhabilitation et la gestion des milieux humides pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et éviter qu'ils ne s'échappent dans l'atmosphère, indique Michelle Garneau, professeure de géographie à l'UQAM et titulaire de la subvention. Ce projet permettra d'outiller les différents paliers de gouvernements dans la réalisation de plans régionaux pour la conservation et l'aménagement des milieux humides et hydriques. »
« Notre gouvernement est déterminé à lutter contre les changements climatiques. La conservation et l'aménagement des milieux naturels pour favoriser la séquestration du carbone sont des outils indispensables pour y arriver. Nous sommes fiers de contribuer à la progression des pratiques pour l'aménagement du territoire et je tiens à saluer les partenaires mobilisés dans cette démarche. Ce projet permet de poursuivre et d'élargir les efforts pour engager les organisations et la population dans la transition vers un Québec plus vert, résilient et sobre en carbone », souligne Benoit Charette, ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides.
« Ce programme d'acquisition de connaissances sur le cycle du carbone démontre une nouvelle fois le leadership de l'UQAM en matière de lutte contre les changements climatiques, souligne Stéphane Pallage, recteur de l'UQAM. Notre université, plus que jamais, est au cœur de toutes les innovations, au plus grand bénéfice de l'ensemble de la communauté. »
« L'équipe de Conservation de la nature Canada pour la région du Québec est fière de contribuer à cet important projet d'acquisition de connaissances sur le carbone en donnant accès aux équipes de recherche à des milieux naturels protégés peu perturbés, indique Carine Deland, directrice de la conservation pour CNC - région du Québec. Les résultats attendus du projet nous permettront d'avoir des données précises, ce qui aidera à prioriser nos actions de conservation tout en bonifiant notre approche sur le marché volontaire du carbone. »
« Les solutions climatiques basées sur la nature, telles que les zones humides, peuvent aider le Canada à atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre tout en fournissant de nombreux autres services écosystémiques importants tels que la biodiversité, la purification de l'eau et l'atténuation des inondations et des sécheresses, affirme Pascal Badiou, chercheur scientifique à l'Institut de la recherche sur les terres humides et la sauvagine de Canards Illimités Canada. Nous nous réjouissons d'être un partenaire de ce projet novateur qui fera appel à une technologie de pointe pour mieux quantifier les effets de la gestion des terres humides sur les émissions de gaz à effet de serre et les stocks de carbone. »
Par ailleurs, en complément à ce financement, une enveloppe de 1,5 M$, provenant du Plan pour une économie verte du gouvernement du Québec, a aussi été obtenue par Michelle Garneau pour la mise sur pied de la Chaire de recherche québécoise portant sur l'étude du carbone dans les milieux humides comme solution fondée sur la nature pour lutter contre le changement climatique (CARCLIQUE).
SOURCE Université du Québec à Montréal
Source : Evelyne Dubourg, Conseillère en communication, Division des relations avec la presse et événements spéciaux, Service des communications, Tél.: 514 987-3000, poste 20157, [email protected]
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