Chantage d'Uber: le ministre Lessard ne doit pas céder!
MONTRÉAL, le 7 sept. 2016 /CNW Telbec/ - Le député de Mercier, Amir Khadir, encourage le ministre des Transports, Laurent Lessard, à tenir encore quelques heures sans succomber au chantage d'Uber! En refusant de plier devant la multinationale frauduleuse, le ministre libéral passera à l'histoire, estime le solidaire.
« Uber fait à sa tête et se moque de nos lois depuis trop longtemps. Il faut que ça cesse si on veut que les gens respectent le gouvernement », croit Amir Khadir qui se dit surpris, mais encouragé de voir le ministre Lessard enfin démontrer de la réticence à céder au chantage d'Uber.
« Le Parti libéral du Québec nous a habitués à une attitude docile et soumise face aux grandes corporations. Il serait apaisant de voir le gouvernement enfin faire passer l'intérêt public devant celui des dirigeants d'Uber, une multinationale étrangère et condamnée pour fraude en Europe. Si Laurent Lessard parvient à résister au chantage de la compagnie d'ici minuit ce soir, justice aura enfin été rendue pour les milliers de chauffeurs de taxi. L'intérêt des consommateurs et du Québec sera mieux protégé, car les artisans locaux du taxi dépensent leurs modestes revenus localement et soutiennent notre économie contrairement à Uber qui cache ses profits à l'étranger dans des paradis fiscaux », rappelle M. Khadir.
La stratégie d'implantation d'Uber repose entièrement sur la manipulation et le chantage. « La compagnie n'a jamais eu l'intention de négocier et de jouer franc-jeu. Hier, Uber se disait prête à payer taxes et impôts, pour mieux faire porter le blâme au gouvernement aujourd'hui. L'ère des chauffeurs illégaux et précaires doit se terminer ce soir », indique Amir Khadir.
Uber doit payer son dû
Amir Khadir n'arrive toujours pas à croire que le gouvernement envisagerait sérieusement de passer l'éponge sur les millions de dollars de taxes et impôts non payés par Uber pendant ses années d'opération. Si une entente devait survenir entre Québec et Uber, la compagnie devrait assurément rembourser tous les impôts et taxes non payés depuis son arrivée pour obtenir le droit d'opérer.
« Les chauffeurs de taxi du Québec doivent démontrer patte blanche pour obtenir ou maintenir leur permis. Un citoyen ordinaire qui aurait oublié de déclarer aussi peu que 20 $ dans son rapport d'impôt de 2010 recevra assurément une réclamation du gouvernement. Uber a omis de payer plusieurs millions de dollars en impôt et en taxes au trésor public! Accepter de fermer les yeux sur ce que nous doit Uber, revient à récompenser l'arrogance et le mépris d'une multinationale envers le gouvernement et envers les Québécois.es!
Amir Khadir rappelle que le modèle d'affaire de la compagnie frauduleuse s'écroule partout dans le monde : « Partout, les États se rendent compte que le modèle d'Uber sert les intérêts d'un seul groupe : les actionnaires. Peu importe la loi, cette compagnie est prête à tout pour les éviter et adapter son modèle pour mieux les contourner. Le Québec ne doit pas aller à l'encontre de ses propres intérêts pour accommoder Uber ».
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse de l'Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], ou 418 473-2579
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