Charte des valeurs québécoises - Non à l'interdiction du port des signes religieux dans les hôpitaux
MONTRÉAL, le 17 oct. 2013 /CNW Telbec/ - Dans la foulée de la valse-hésitation quant au retrait possible ou non des employés du réseau de la santé de l'obligation de se conformer à la Charte des valeurs québécoises, le président de la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) dit s'inquiéter de l'impact du projet de loi que le gouvernement du Québec s'apprête à déposer. Le Dr Dahine se dit conscient que certaines mesures doivent être mises en place pour assurer le bon fonctionnement au sein des établissements de santé - certaines sont d'ailleurs déjà en vigueur dans nos hôpitaux -, « Mais nous sommes résolument contre l'interdiction du port des signes religieux dans nos milieux de formation », a déclaré aujourd'hui le docteur Joseph Dahine.
Durant leur formation, les médecins résidents dispensent des soins à la population dans divers établissements de santé, partout au Québec. Une récente consultation auprès de nos membres nous confirme que le port des signes religieux par des collègues ne constitue aucunement un problème pour eux. L'interdiction du port de signes religieux les placerait toutefois devant des choix difficiles quant à la poursuite de leur carrière et inconfortables par rapport à leur convictions religieuses, alors que ceux-ci sont en formation au sein du réseau de santé québécois.
Bien que certains préconisent la possibilité de retrait des employés du réseau de la santé de cette obligation, d'autres assurent que la loi toucherait aussi ces employés. « Alors que les rumeurs qui circulent oscillent entre la coercition et la possibilité de retrait dans le milieu de la santé, de poursuivre le Dr Dahine, ces médecins résidents sont de plus en plus préoccupés, car, contrairement aux médecins en pratique, ils sont des employés des établissements de santé et, de ce fait, seraient soumis à la loi ».
À l'instar de la position adoptée par l'Association québécoise d'établissements de santé du Québec (AQESSS), qui reconnaît la pertinence de certaines balises comme l'égalité entre les hommes et les femmes et le respect des droits d'autrui, la FMRQ préconise le non-assujettissement des médecins résidents et de tout autre professionnel et employé du réseau de la santé à l'orientation no 3 de la proposition gouvernementale publiée le 10 septembre dernier, soit le port de signes religieux ostentatoires.
« Les médecins résidents ne sont pas des personnes en autorité contrairement aux policiers, juges et autres, de conclure le Dr Dahine. Le gouvernement doit tenir compte des particularités liées aux différents corps de métier et professions dans l'application des mesures liées à la Charte des valeurs québécoises qu'il propose ».
La Fédération des médecins résidents du Québec
La Fédération des médecins résidents du Québec regroupe les quatre associations de médecins résidents des facultés de médecine de Montréal, McGill, Sherbrooke et Laval à Québec. Elle compte quelque 3 600 membres, dont le quart se destine à une pratique en médecine familiale. Les autres poursuivent une formation dans l'une des 53 autres spécialités reconnues au Québec. De ce nombre, 40 % sont des hommes et 60 %, des femmes. La durée de la formation postdoctorale en médecine familiale est de deux ans; celle des médecins spécialistes varie de cinq à six ans, selon la spécialité choisie.
SOURCE : Fédération des médecins résidents du Québec
Source : Dr Joseph Dahine, président
Fédération des médecins résidents du Québec
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