Chute du prix du lait : La relève agricole tiendra-t-elle le coup?
LONGUEUIL, QC, le 18 sept. 2015 /CNW Telbec/ - La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) s'inquiète du prix du lait qui a connu une baisse de 6 à 8% dans la dernière année. Cette chute entraîne un manque à gagner d'environ 4000$ par mois pour un producteur laitier moyen au Québec.
Rappelant que la relève fait partie des producteurs agricoles les plus endettés, la FRAQ tient à réitérer sa confiance envers les instances démocratiques qui la représentent, soit les Producteurs de lait du Québec et les Producteurs de lait du Canada, et demande à l'instar de ces deux organisations, que la Commission canadienne du lait intervienne pour rajuster le prix du lait aux producteurs. « Connaissant Bruno Letendre et son équipe, je suis convaincu que notre fédération fait tout en son pouvoir pour améliorer le sort de la relève. Mais notre principal allié demeure le consommateur. Il doit continuer à appuyer des produits 100% canadiens et à exiger la meilleure qualité des aliments qui soit », déclare Pascal Hudon, président de la FRAQ.
Élections fédérales : Le moment de passer à l'action
La relève agricole considère que la période électorale qui débouchera sur la formation d'un nouveau gouvernement le 19 octobre prochain représente un moment propice pour poser des gestes concrets en faveur des jeunes agriculteurs et agricultrices qui auront la tâche de nourrir le monde de demain. Le maintien intégral de la gestion de l'offre doit demeurer au cœur des débats, malgré le cours imprévisible des campagnes électorales.
« Présentement, l'agriculture passe sous le radar dans le discours des candidats politiques. À part quelques déclarations d'usage, on ne sent pas que les difficultés financières de la relève sont prises au sérieux par la classe politique. Pourtant, on risque de frapper un mur bientôt avec la chute importante du prix du lait au niveau mondial », affirme Pascal Hudon. L'importation de protéines laitières liquides en provenance des États-Unis figure notamment au rang des dossiers prioritaires. En 2014, cette brèche dans le système de gestion de l'offre a occasionné des pertes de 195 M$ pour les producteurs laitiers du Canada.
Institutions financières : Un rôle crucial à jouer auprès de la relève
Les institutions financières qui font affaire avec la relève agricole sont également appelées à faire preuve d'indulgence envers leurs jeunes clients qui ont de la difficulté à compléter leurs paiements en ces temps d'incertitude. Que ce soit en raison de la chute du prix du lait ou d'autres contraintes financières qu'éprouvent les jeunes qui s'établissent en agriculture, les institutions financières doivent en faire un peu plus.
« On a de bonnes relations avec nos partenaires financiers quand tout fonctionne comme prévu, mais les banques doivent être là aussi quand ça va mal », rappelle le président de la FRAQ en citant des cas concrets de membres de la relève qui font face à des situations financières précaires. Après les paroles et les bonnes intentions, il faut maintenant passer à l'action pour soutenir la relève agricole dans le secteur laitier, mais aussi plus globalement.
À propos de la Fédération de la relève agricole du Québec
Porte-parole de la relève agricole au Québec, la FRAQ compte près de 2 000 membres et 13 syndicats affiliés. Sa mission est de former un réseau rassembleur de jeunes passionnés d'agriculture, qui vise à améliorer les conditions de leur établissement.
SOURCE Fédération de la relève agricole du Québec
Sources : Pascal Hudon, président de la FRAQ, [email protected], Cell. : 418 894-3576; Magali Delomier, directrice générale de la FRAQ, [email protected], 450 679-0540, poste 8299, Cell. : 514 757-8282
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