Cible de réduction des GES - «Pour être un leader dans la lutte aux changements climatiques, le Québec doit prendre la voie de la cohérence»
QUÉBEC, le 29 oct. 2015 /CNW Telbec/ - « Personne ne prendra le Québec au sérieux à la Conférence de Paris sur les changements climatiques si le gouvernement s'entête dans la voie de l'incohérence! », déplore la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé suite au refus du Parti libéral d'appuyer sa motion visant à réduire de façon significative la part des réductions des émissions de gaz à effet de serre réalisées hors Québec.
« Après trois semaines de consultations particulières sur la cible de réduction des émissions de gaz à effets de serre à l'horizon 2030, tout laisse croire que l'effort du Québec ne sera que de la frime puisqu'une partie des réductions se feront ailleurs qu'au Québec. Le scénario présenté par le ministre de l'Environnement prévoit que 40% des réductions se réaliseraient hors Québec par l'achat de crédits carbone. Cela représenterait un transfert allant jusqu'à 325 millions $ par année vers d'autres juridictions, favorisant l'innovation ailleurs plutôt qu'ici! », indique Manon Massé qui a participé à l'ensemble du processus.
Québec solidaire déplore que la qualité du travail des groupes qui ont participé aux consultations particulières n'ait pas été valorisée à juste titre par le gouvernement libéral. « Un débat aurait été nécessaire pour clore cette commission parlementaire. Plusieurs intervenants chevronnés ont réitéré l'importance d'atteindre nos cibles de réduction chez nous. Comment le ministre Heurtel pourrait-il arriver à Paris la tête haute si la lutte aux changements climatiques passe par l'achat de crédits en Californie? Comment être pris au sérieux s'il ne ferme pas la porte au pétrole et au gaz de schiste de l'île d'Anticosti, un projet qui ajouterait 1,4 million de tonnes de GES au bilan québécois? », se demande Mme Massé.
Voici la motion que le parti libéral a refusé d'appuyer :
« Que l'Assemblée nationale salue la qualité du travail des groupes qui ont participé aux consultations particulières sur la cible de réduction des émissions des gaz à effets de serre à l'horizon 2030;
Qu'elle prenne acte que le scénario présenté par le ministère du Développement durable prévoit que 40% des réductions d'émissions de GES se réaliseraient hors Québec par l'achat de crédits carbone, ce qui représenterait un transfert de 325 millions $ par année vers d'autres juridictions et freinerait ainsi la réalisation de mesures au Québec;
Que l'Assemblée nationale presse le gouvernement de réduire de façon significative la part des réductions des émissions de gaz à effet de serre réalisées hors Québec. »
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse, Aile parlementaire Québec solidaire, 418 473-2579
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