Cinq jours avant la manifestation nationale, les universitaires préparent la suite et n'entendent pas démordre sur la hausse des frais de scolarité.
MONTRÉAL, le 18 mars 2012 /CNW Telbec/ - Alors que les étudiants du Québec ainsi que la population se préparent à la grande manifestation nationale du 22 mars à Montréal, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) en collaboration avec la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) élaborent un plan d'action pour la suite des choses. « Le mutisme du gouvernement sur la question des frais de scolarité n'a pour effet que d'attiser la grogne des étudiants québécois. Une grande manifestation est prévue pour le 22 mars, mais si le gouvernement ne recule pas, il est certain que les étudiants vont continuer et intensifier leurs moyens de pression » a annoncé Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
Plus de 200 000 étudiants sont à l'heure actuelle en grève générale, et de nombreux autres continueront de se joindre à eux, notamment pour la manifestation nationale du 22 mars, où un record historique de gréviste est à prévoir. Deux jours avant cette manifestation aura lieu le dépôt du budget provincial, que les étudiants attendent de pied ferme : « La jeunesse du Québec en a assez des politiques rétrogrades du gouvernement Charest. Les libéraux doivent descendre de leur tour d'ivoire et constater la réalité : la hausse de 1625 $ des frais de scolarité ne passe pas ! », a réaffirmé Mme Desjardins.
Budget provincial : la FEUQ sera présente au huis clos
Les yeux de toute une génération seront tournés vers Québec alors que le gouvernement Charest déposera son budget à l'Assemblée nationale. Des étudiants se rassembleront dès 14 h devant le parlement pour y faire un sit-in, dans l'attente du budget.
Le 20 mars, jour du budget, les étudiants de partout sauront se faire entendre et rappeler aux libéraux de toutes les régions que la hausse des frais de scolarité n'est pas acceptable. « La hausse que le gouvernement veut imposer aux étudiants n'est ni justifiée, ni justifiable. Cela fait longtemps que les étudiants demandent des réponses au gouvernement Charest, mais ce dernier se contente de lever le nez sur la relève. C'est une provocation qui ne laisse d'autre choix aux étudiants que d'intensifier la pression. C'est ce que nous ferons », a promis la présidente de la FEUQ.
De plus, des représentants de la FEUQ seront présents au huis clos des médias afin d'analyser ce budget et faire valoir le point de vue de la jeunesse.
Manifestations, actions et coups d'éclat
Dans toutes les régions du Québec pendant la dernière semaine de mars et la première d'avril, de nombreux évènements d'envergure rassembleront les étudiants et la population pour dénoncer la hausse idéologique du gouvernement Charest. Ainsi, il y aura une manifestation familiale à Rimouski le 24 mars et une série de manifestations régionales se tiendront le 27 mars dans plusieurs localités du Québec.
De plus, un spectacle extérieur le 3 avril constituera un rendez-vous festif pour toute la population qui souhaite appuyer les étudiants dans leur lutte. De nombreux artistes et personnalités sont à attendre en cette journée. Ensuite, une manifestation aura lieu dans le comté du premier ministre, à Sherbrooke, le 4 avril. Les étudiants profiteront de cette date pour se rendre directement à son bureau et signifier leur opposition à la hausse.
Les libéraux dans l'eau chaude
Non seulement les étudiants continueront d'enchainer manifestations et actions diverses pour démontrer la vigueur et la force du mouvement, mais ils n'auront de cesse d'interpeler les libéraux, des partisans aux dirigeants, pour leur expliquer leur position et leur demander de revenir sur cette décision néfaste pour l'avenir du Québec.
Après le 23 mars, dans le contexte préélectoral qui semble prévaloir, les étudiants ne se gêneront pas pour se jeter dans l'arène politique. Si les libéraux, qui sont en chute libre dans les sondages depuis plusieurs semaines, décident de maintenir le cap avec leur hausse des frais de scolarité la jeunesse du Québec saura se faire entendre : « Si les libéraux ne comprennent que la logique brutale des élections, les étudiants n'auront pas peur de participer au processus préélectoral et à sensibiliser la population à leurs revendications » a conclu Martine Desjardins.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. Présentement, ce sont plus de 110 000 étudiants membres qui sont en grève ou le seront dans les prochains jours. www.feuq.qc.ca www.1625canepassepas.ca
Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau : (514) 396-3380, Cell. : (514) 609-3380 [email protected] Twitter : @matleblanc77
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