Cinquième budget Flaherty - Selon la CSD, le gouvernement Harper est encore
en vacances
MONTRÉAL, le 4 mars /CNW Telbec/ - Il n'y a presque rien pour les travailleuses et les travailleurs dans ce budget Flaherty sinon la reconduction de mesures existantes à l'assurance-emploi. "Tant mieux si le gouvernement a reconduit ces mesures, mais que fait-il avec celles et ceux qui ont été victimes de la crise et qui sont maintenant rendus au bout des ressources disponibles dans les divers programmes?" a demandé Claude Faucher, le vice-président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).
"Depuis le sommet d'octobre 2008, on est encore en déficit de plus de 290 000 emplois au Canada, dont plus de 230 000 pour le seul secteur manufacturier. À la CSD, nous considérerons que nous serons sortis de la récession quand les emplois auront été récupérés, ce qui est loin d'être le cas actuellement. Le gouvernement Harper aurait donc dû accroître son aide aux chômeurs et chômeuses, mettre sur pied un programme de soutien du revenu pour les travailleuses et travailleurs agés (PSRPTA) qui ont perdu leur emploi et qui ont peu de chances d'en trouver un autre, de même qu'il aurait dû mieux soutenir les secteurs de l'économie les plus affectés par la récession", a expliqué Claude Faucher.
Rappelons que l'industrie automobile a reçu une aide de 9,7 milliards $ l'an dernier, alors que l'industrie forestière n'a reçu que 170 millions $, l'une fortement basée en Ontario, l'autre au Québec, mais toutes deux d'une importance primordiale pour leur économie respective.
De plus, le gouvernement Harper maintient son entêtement idéologique envers les baisses d'impôt, alors même qu'il annonce qu'il fera un déficit de 49,2 milliards $ en 2010-2011. "Ce n'est pas le moment pour le gouvernement de se priver de revenus. Or, il fait le contraire, il maintient les baisses d'impôt et il se tourne vers les employés du gouvernement pour dire : c'est de votre côté qu'on va récupérer l'argent. Nous trouvons cette façon de faire particulièrement inique", a ajouté M. Faucher.
Si le déficit est aujourd'hui à ce niveau, c'est parce que le gouvernement Harper a baissé les impôts et le taux de la TPS, se privant ainsi de milliards de dollars de revenus. On est donc en droit de se demander si les quelques sous de plus par semaine que chaque contribuable avait dans ses poches valaient la peine quand on sait que les emplois ne sont pas récupérés, que la précarité d'emploi s'est accrue et que le gouvernement veut cesser d'investir dans l'économie trop tôt pour les milliers de chômeurs et de chômeuses que comptent le pays.
Renseignements: Jacques Désy, Services des communications CSD, (514) 231-1273; Source: CSD
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