Colloque annuel de l'AGIDD-SMQ - David Cohen, Jean-Claude St-Onge et Joël Monzée présentent leur vision critique de la santé mentale

MONTRÉAL, le 27 mai 2013 /CNW Telbec/ - Afin de questionner l'approche biomédicale prédominante dans le milieu psychiatrique, l'Association des groupes d'intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) présente le colloque «La vision critique en santé mentale : Réalités et espoirs».

Le président d'honneur de cet événement n'est nul autre que Monsieur David Cohen, chercheur de renom, lauréat de la prestigieuse Chaire Tocqueville-Fulbright (France 2012). David Cohen enseigne la psychopathologie et la psychopharmacologie à l'École de travail social de Florida International University à Miami. Ses travaux élaborent notamment des lignes de pensée et d'interventions critiques comme alternatives aux conceptions biopsychiatriques de la détresse psychique. Il a reçu plusieurs prix pour ses travaux. Il est coauteur de 13 livres, dont le fameux «Guide critique des médicaments de l'âme» et le très récent «Mad Science: Psychiatric Coercion, Diagnosis, and Drugs».

Plusieurs vocables ont servi à décrire la vision critique en santé mentale : antipsychiatrie, psychiatrie critique, approche critique, et autres. La conférence de M. Cohen portera essentiellement sur l'origine, les défis et l'avenir de la vision critique en santé mentale.

Monsieur Jean-Claude St-Onge, auteur de «Tous fous? L'influence de l'industrie pharmaceutique sur la psychiatrie» agira également à titre de conférencier. Il exposera que la puissance du marketing de l'industrie pharmaceutique et la multiplication des diagnostics ont joué un rôle clé dans la transformation de la détresse psychologique en «maladie mentale» et créé une fausse épidémie de «troubles mentaux».

Docteur en neurosciences, auteur et psychothérapeute, Joël Monzée plaidera pour plus de discernement quant à l'usage des psychotropes, et ce, à l'aide des neurosciences. Depuis les années 1950, l'essor des thérapies pharmacologiques a permis à de nombreuses personnes de recouvrer leur autonomie, dit-il, mais cette pratique a contribué à entretenir une compréhension mécanique de l'être humain, d'où l'augmentation sans précédent du nombre de prescriptions de psychotropes,  au mépris tant des effets secondaires que des facteurs de risque influant sur la santé mentale.

La conférence d'ouverture au colloque sera présentée par une personne vivant un problème de santé mentale. Impliqué dans le milieu alternatif et de défense des droits en santé mentale depuis de longues années, Monsieur Guy Moreau présentera son propre parcours vers la vision critique en santé mentale.

Animé par Lorraine Guay, grande militante communautaire, le colloque aura lieu le 29 mai au Centre Saint-Pierre à Montréal. L'événement affiche complet; des actes vidéo seront produits.

Fondée en 1990, l'AGIDD-SMQ compte 24 organismes membres. L'Association lutte en faveur de la reconnaissance et de l'exercice des droits pour les personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale, des droits de tout citoyen, soit les droits fondés sur des principes de justice sociale, de liberté et d'égalité.

L'AGIDD-SMQ est majoritairement administrée par des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale.

SOURCE : ASSOCIATION DES GROUPES D'INTERVENTION EN DEFENSE DES DROITS EN SANTE MENTALE DU QUEBEC

Doris Provencher, directrice générale AGIDD-SMQ, 514 770-2728