Combien d'élèves le gouvernement du Québec va-t-il choisir de laisser tomber ? - À l'école, c'est l'élève qui doit compter English
QUÉBEC, le 19 mai 2015 /CNW Telbec/ - Les parents engagés dans le réseau scolaire joignent leur voix aux professionnelles et aux professionnels de l'éducation et dénoncent les compressions qui affligent des enfants dans toutes les écoles publiques du Québec.
Accompagnée de madame Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnelles et des professionnels de l'éducation (FPPE-CSQ), la présidente de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ), madame Corinne Payne, rappelle au gouvernement qu'il doit investir en éducation.
Madame Payne rappelle que : « par les compressions qu'il impose au système public d'éducation, le gouvernement force des commissions scolaires à abolir, entre autres, des postes d'orthopédagogues, de psychologues, d'orthophonistes, de techniciennes en éducation spécialisée et de conseillers en orientation ». Madame Payne prévient que ces décisions risquent d'effacer les bénéfices du travail accompli depuis 10 ans en matière de persévérance scolaire au Québec.
Toujours selon la présidente de la FCPQ : « Depuis plusieurs années, ces coupures de postes entraînent déjà un manque de ressources professionnelles qui obligent, chaque jour, les écoles à faire des choix dans la prestation de services à assurer auprès d'élèves en difficulté ou qui sont sur le point de le devenir. Avec de nouvelles compressions, la situation risque de s'envenimer encore plus ».
« Au nom des élèves, qui sont notre avenir, cette saignée dans les services professionnels doit cesser maintenant, exige la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau. Les commissions scolaires ne sont plus capables de prendre de compressions. Un gouvernement qui se respecte ne choisit pas d'économiser sur le dos des jeunes qui n'ont pas le pouvoir de faire respecter leur droit. Obtenir des services professionnels publics à la hauteur de ses besoins, c'est un droit protégé par la loi, qui a été réaffirmé par la Cour suprême en 2012, on l'oublie trop souvent ! »
« Dans chacune des écoles publiques du Québec, il existe des élèves pour qui le dépistage précoce de difficultés d'apprentissage et l'intervention rapide de professionnelles et professionnels de l'éducation sont cruciaux dans la poursuite de son cheminement scolaire. Comment ses enfants obtiendront-ils alors l'aide requise qui leur permettrait de poursuivre avec succès leur cheminement, si les spécialistes qui doivent les soutenir dans leur développement sont absents ? » demande la présidente de la FCPQ.
Madame Payne ajoute que: « déjà les élèves qui vivent de graves difficultés d'apprentissage manquent de services. Imaginons la situation pour ceux qui n'ont actuellement besoin que d'un coup de pouce ponctuel pour leur éviter de basculer ».
Madame Payne demande au gouvernement d'assumer les conséquences de ses décisions: « Dans la réalité de nos écoles publiques, chaque jour, les professionnelles et professionnels de l'éducation doivent faire des choix entre les élèves qu'ils pourront accompagner et ceux qu'ils devront laissés derrière par manque de ressources. Comme parent, c'est très inquiétant. La réussite éducative et la persévérance scolaire, ce n'est pas une roue de fortune. Faudra-t-il transmettre au gouvernement chaque semaine une liste d'enfants en difficulté pour qu'il choisisse lui-même lesquels pourront être aidés et lesquels devront être laissé à eux-mêmes ? Trop de parents au Québec se demandent si leur enfant sera abandonné par le système » ?
La présidente de la FCPQ conclut en affirmant : « nous ne savons plus comment faire comprendre au gouvernement que désinvestir dans l'éducation publique, revient à miner le potentiel de création de richesses à long terme. Nous croyons que l'éducation est le plus puissant moteur de développement économique qui soit. Malheureusement, le gouvernement du Québec coupe l'arrivée de carburant. Pour un gouvernement qui affirme vouloir développer le plein potentiel de l'économie du savoir, c'est préoccupant ».
Profil de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ):
La FCPQ regroupe, depuis près de 40 ans, les comités de parents des commissions scolaires du Québec et soutient les parents bénévoles soucieux de la participation parentale au sein des écoles publiques primaires et secondaires dans le but d'assurer la qualité de l'éducation offerte aux enfants.
SOURCE Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)
Jean-François Gilbert, Téléphone : 418-667-2432, Cellulaire : 581-985-2359, Courriel : [email protected]
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