Commission Charbonneau - Des pratiques de gestion de Montréal favorisent la corruption et la collusion
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SYNDICAT DES PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS MUNICIPAUX DE MONTREAL16 juil, 2014, 13:32 ET
16 juil, 2014, 13:32 ET
MONTRÉAL, le 16 juill. 2014 /CNW Telbec/ - Dans un mémoire remis à la Commission Charbonneau, le Syndicat des professionnelles et professionnels municipaux de Montréal (SPPMM) insiste sur l'importance d'implanter de meilleures pratiques de gestion à la Ville de Montréal pour combattre la collusion et la corruption.
Le SPPMM affirme par exemple que la Ville de Montréal utilise du personnel à statut précaire au-delà des limites de l'acceptable. Ces employés représenteraient 31 % des professionnels généraux syndiqués à la Ville de Montréal. La situation est pire chez les cadres qui, « ne bénéficiant plus d'un emploi permanent, risquent d'être plus perméables aux pressions visant à influencer les résultats des recommandations demandées à leur personnel. »
Le mémoire cite le dernier rapport annuel de la Commission de la fonction publique de Montréal (CFPM) qui rapporte que : « en 2012, 30 % des postes de cadre à combler l'ont été sans évaluation des compétences et que, dans 80 % de ces cas, cette pratique n'était même pas conforme à la Politique de dotation et gestion de la main-d'œuvre ».
Le SPPMM souligne par ailleurs que cette Politique d'évaluation des compétences ne prévoit rien pour assurer son respect.
Le SPPMM critique aussi la diversité des pratiques de gestion et, dans certains domaines, l'absence de règles claires, créant de la confusion et constituant un obstacle majeur à toute forme d'imputabilité tout en privant la Ville de reddition de comptes, ce qui favorise l'impunité.
Rappelant « le pénible épisode des compteurs d'eau », le SPPMM souligne les dangers de confier des contrats à l'externe, ce qui accroit la vulnérabilité de la Ville à l'égard de ces entreprises en raison de l'érosion de l'expertise à l'interne et qui incite les sous-traitants à proposer des solutions allant au-delà des réels besoins municipaux.
Saluant l'adoption de la Loi sur l'inspecteur général qui confère à ce dernier des pouvoirs de nature à rendre son travail efficace, le SPPMM affirme que l'instauration d'organismes de surveillance et d'une ligne éthique restera insuffisante si ces organismes n'ont pas de réels pouvoirs et si des mécanismes efficaces de protection des divulgateurs ne sont pas mis en place.
« La confidentialité assurée aux divulgateurs n'est que théorique, dit le SPPMM, car il est facile, dans de nombreux cas, de deviner leur identité. » Le Syndicat demande donc la mise en place d'un cadre général pour éviter toutes représailles contre des employés ayant signalé des agissements suspects.
LE SPPMM formule ensuite les recommandations suivantes :
À propos du SPPMM :
Le Syndicat des professionnelles et professionnels municipaux de Montréal (SPPMM) représente quelque 2 000 professionnels à l'emploi de la Ville de Montréal ainsi que de cinq villes de banlieues reconstituées. Il représente des professionnels généraux occupant diverses fonctions relevant de la presque totalité des domaines d'activités municipales, tels que l'aménagement du territoire, les finances, le développement culturel social et sportif, l'informatique, l'évaluation foncière, la gestion immobilière, les communications, etc.
Bas de vignette : "Syndicat des professionnelles et professionnels municipaux de Montréal (Groupe CNW/SYNDICAT DES PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS MUNICIPAUX DE MONTREAL)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20140716_C7931_PHOTO_FR_42146.jpg
SOURCE : SYNDICAT DES PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS MUNICIPAUX DE MONTREAL
Jean-Paul Lejeune : 514-845-9646
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