Commission d'enquête sur la mort et la disparition de femmes autochtones - Un mandat large et inclusif pour enfin faire la lumière
Québec, le 8 déc. 2015 /CNW Telbec/ - La porte-parole du Parti Québécois en matière de condition féminine, Carole Poirier, et le porte-parole en matière d'affaires autochtones, Guy Leclair, demandent que le mandat de la nouvelle commission d'enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées soit vaste et qu'il couvre l'ensemble des crimes commis. Ils souhaitent aussi que les Autochtones fassent partie intégrante du processus et des prises de décision les concernant.
« Il est fondamental que les femmes autochtones soient consultées, qu'elles participent à la commission d'enquête, et que leur rôle y soit véritablement décisionnel. Le sexisme, encore présent et toléré dans notre société, est accentué par les multiples sources de violence auxquelles doivent faire face les femmes autochtones depuis des décennies. La mort et la disparition de près de 1200 d'entre elles, ou les agressions sexuelles que plusieurs ont dénoncées à Val‑d'Or, témoignent des dérives sexistes et discriminatoires dont sont victimes les femmes autochtones », a déclaré Carole Poirier.
En adoptant la Loi sur les Indiens, le Canada a non seulement institué un système colonial signifiant paternalisme, perte d'autonomie et dépendance pour les Autochtones, mais il a également renforcé un modèle sexiste, dont la base est l'absence de consentement pour les femmes. Rappelons par ailleurs qu'entre 1980 et 2012, la GRC a recensé 1181 cas concernant les femmes autochtones - 1017 ont été tuées et 164 sont disparues -, ce qui dépasse les estimations précédentes, qui avoisinaient plutôt les 600.
Guy Leclair a quant à lui réitéré l'importance de tenir une enquête réellement indépendante sur les événements de Val-d'Or. « Bien que l'annonce d'une commission d'enquête fédérale soit une bonne nouvelle pour les femmes autochtones du Québec, il est déplorable que le gouvernement de Philippe Couillard tente de se défiler de ses responsabilités. En refusant de faire une enquête publique indépendante sur les évènements de Val-d'Or, il ferme en effet les yeux sur un problème bien réel qui se passe dans nos rues et dans nos villages », a-t-il insisté.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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