Commission d'examen de la fiscalité et culture - « Alors que le fédéral se désengage, le gouvernement du Québec ne doit pas affaiblir davantage la création québécoise. » - Sophie Prégent, présidente de l'Union des artistes
MONTRÉAL, le 24 oct. 2014 /CNW Telbec/ - Témoignant hier à la Commission d'examen de la fiscalité québécoise, présidée par M. Luc Godbout, la présidente de l'Union des artistes (UDA), Mme Sophie Prégent a présenté des chiffres inquiétants. « La valeur des coupes annoncées par le gouvernement du Québec dans les crédits d'impôt en culture est deux fois plus élevée que celles annoncées par le gouvernement de Stephen Harper. Et cela semble se faire sans même qu'on tienne compte de l'impact des décisions néfastes du gouvernement fédéral sur ce secteur vital de l'économie québécoise. Le Québec doit rapidement changer de cap et revoir sa stratégie de coupes mur-à-mur qui affecte la culture plus que tout autre secteur. Autrement, ce n'est plus seulement la qualité des productions qui est à risque, c'est la création elle-même qui est compromise. »
Coupes en culture : l'effort demandé est démesuré
Rappelons que le gouvernement du Québec a annoncé dans son dernier budget une réduction des crédits d'impôt de l'ordre de 667 M$, dont 12,6 % échoient au secteur de la culture et des communications, soit 85,5 M$. « Quand on sait que la culture ne représente même pas 1 % du budget du Québec, faire porter aux artistes et aux créateurs 12,6 % des coupes nous apparaît complètement inéquitable », a ajouté Mme Prégent.
Choisir l'innovation et la créativité plutôt que l'austérité et la précarité
Le mémoire déposé par l'UDA fait longuement état du rôle crucial de la culture comme élément moteur de la créativité, de l'innovation et de la compétitivité au Québec. « Que ce soit pour l'attraction de travailleurs qualifiés, la revitalisation de nos villes et communautés, ou le dynamisme touristique, pour ne citer que quelques exemples, il est reconnu de tous que la culture a un impact qui va bien au-delà du développement des valeurs, de l'identité et de la quête de sens, ce qui, en soi, devraient constituer un objectif fondamental de tout gouvernement. En coupant dans la culture, on se tire dans le pied si on prétend vouloir une économie tournée vers l'innovation et la créativité », a conclu Mme Prégent, accompagnée pour l'occasion de M. Daniel Charron, économiste-conseil, et de l'équipe de direction de l'UDA.
L'Union des artistes fait aussi sien le mémoire préparé par MM. Pierre Fortin et Pierre-Emmanuel Paradis pour un regroupement syndical dont fait partie l'UDA et qui propose à la Commission des moyens concrets pour éviter l'approche mur-à-mur qui semble avoir guidé le gouvernement dans ses récentes coupes de crédits d'impôt.
L'Union des artistes
L'Union des artistes est un syndicat professionnel représentant près de 13 000 artistes, dont environ 8 400 membres actifs et 4 600 stagiaires, regroupés au sein de quatre catégories ─ acteurs, chanteurs, animateurs et danseurs ─ qui travaillent en français au Québec et au Canada. L'UDA représente aussi au Québec tous les artistes œuvrant dans une autre langue que le français, sauf l'anglais.
Sa mission : défendre les intérêts sociaux, économiques et moraux de ses membres, qui sont pour la plupart des travailleurs autonomes. Au cœur de ses activités : négocier des conditions minimales de travail et de rémunération des artistes dans les secteurs de sa compétence et assurer le respect des ententes collectives.
SOURCE : UNION DES ARTISTES
Ariane Baillie-Gendron, Agente de communications, 514-288-7150, poste 1146, [email protected]
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