Commission Duceppe-Marsolais - La CSN préconise une démarche cohérente
MONTRÉAL, le 4 avril 2013 /CNW Telbec/ - Pour les représentants de la CSN, les attaques du gouvernement Harper en matière de formation de la main-d'œuvre et d'assurance-emploi auront des effets pervers qui pèseront lourdement sur le développement économique du Québec, voire causeront des dommages irréparables. Dans le contexte actuel, la Commission Duceppe-Marsolais a toute sa pertinence si elle se penche à la fois sur l'assurance-emploi et sur l'offre de formation de la main-d'œuvre. « Les modifications apportées à l'assurance-emploi ont soulevé un tollé au Québec et celles récemment annoncées en matière de formation de la main-d'œuvre sont reçues tout aussi défavorablement. Si l'axe majeur de cette commission semble porter sur la question de l'assurance-emploi, nous estimons que celui de la formation de la main-d'œuvre ne doit en aucune façon être négligé, car il faut s'assurer de maintenir la cohésion entre le programme d'assurance-emploi et celui de la formation de la main-d'œuvre », d'affirmer le président de la CSN, Jacques Létourneau.
« Contrairement à ce que le gouvernement fédéral affirme, la décision de revoir les mécanismes d'octroi de prestations d'assurance-emploi et de cours de formation de la main-d'œuvre nuira grandement au développement du Québec plutôt que de l'aider. Ce que Harper met sur la table, c'est ce que nous avons rejeté collectivement il y a plus d'une décennie à la suite d'un constat d'échec, rappelle Jacques Létourneau. Avec un consensus fort, nous avons réussi au Québec, à refaçonner l'offre de formation de la main-d'œuvre en tenant compte de nos besoins spécifiques, et ce, avec un système qui rejoint tous les acteurs siégeant à la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT). Nous n'avons pas besoin qu'il vienne nous dicter ce qui est bon pour nous. À l'évidence, il ne sera pas inutile de rencontrer la population et les différents intervenants socio-économiques de l'ensemble du Québec pour débattre d'assurance-emploi et des besoins de formation de la main-d'oeuvre. »
Par ailleurs, comme d'autres l'ont déjà mentionné, la démarche proposée avec la mise en place de la Commission Duceppe-Marsolais ne peut pas remplacer la mobilisation qui s'est construite, ici et ailleurs, contre les réformes du gouvernement fédéral et nous devons la poursuivre avec tous ceux et toutes celles qui s'y opposent.
À l'écoute
« Certes, les opinions politiques de Gilles Duceppe sont bien connues. On ne peut mettre en doute son expérience et la capacité de ce dernier d'agir en démocrate et d'être à l'écoute des gens qui seront consultés, experts comme citoyens. Les travaux de cette commission seront crédibles dans la mesure où ils s'appuieront sur des études et des consultations qui embrasseront l'objet d'étude dans sa totalité. De façon plus large, nous saluons également l'initiative du gouvernement de s'engager à consulter la population avec la tenue de différentes commissions nationales sur des sujets d'intérêt public en lien avec les champs de compétence du Québec », de conclure le président de la CSN.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE : CSN
Jacqueline Rodrigue
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