Commission parlementaire sur le projet de loi 14 - Le Mouvement Québec français veut ramener le débat sur l'essentiel : faire du français la véritable langue commune et officielle au Québec
QUÉBEC, le 9 avril 2013 /CNW Telbec/ - Le président du Mouvement Québec français (MQF), Mario Beaulieu, déplore que le débat public sur le projet de loi 14 ait généralement porté sur des aspects sensationnalistes ou superficiels alors que l'anglicisation de Montréal menace l'avenir du français dans toutes les régions du Québec.
M. Beaulieu fait valoir que « la Charte de la langue française visait à contrer l'anglicisation en faisant du français non pas une langue officielle, mais plutôt la seule langue officielle du Québec. » Comme le déclarait Camille Laurin en 1977, « nous faisons de cette langue un bien commun national, le bien commun de tous les Québécois, le moyen par excellence de cohésion et de dialogue entre Québécois de diverses origines en même temps que le moyen d'expression de l'identité québécoise face au monde. » Le bilinguisme officiel, institutionnel ou social (et non pas individuel) favorise invariablement l'assimilation des langues minoritaires. C'est pourquoi, dans la plupart des États, des législations linguistiques établissent une langue officielle sur un territoire.
Le MQF rappelle que les services gouvernementaux ont un rôle crucial à jouer dans l'accueil et la francisation des nouveaux arrivants. Quand des services gouvernementaux sont donnés en anglais, ils lancent alors le message que le Québec est un État bilingue où il n'est pas nécessaire de connaître le français. « C'est pourquoi l'attribution du statut bilingue aux municipalités est si néfaste pour la francisation des nouveaux arrivants, surtout dans des régions en voie d'accueillir de plus en plus d'immigration comme la Montérégie. Il est crucial que l'OQLF récupère le pouvoir de redonner un statut francophone aux villes qui ne répondent plus aux critères de la loi 101 », déclare le président du MQF.
Le projet de loi 14 donne davantage de pouvoir au ministre pour appliquer la politique linguistique gouvernementale selon laquelle « l'Administration favorise l'unilinguisme français dans ses activités afin de refléter le fait que le français est à la fois la langue officielle et la langue normale et habituelle de la vie publique. » Mais le MQF déplore que ce pouvoir puisse être utilisé en sens inverse. « Sans aucun doute, un ministre libéral ou de la CAQ favoriserait un recul vers le bilinguisme institutionnel. C'est pourquoi nous revendiquons notamment que comme le prescrit déjà la Charte, le français doit être l'unique langue de l'Administration avec les personnes morales et les entreprises établies au Québec. Parallèlement, les services administratifs de la fonction publique du Québec aux individus doivent être offerts uniquement en français. De cette façon, le gouvernement, ses ministères et les autres organismes d'État assumeraient le rôle moteur qui leur revient pour favoriser l'usage du français comme langue commune dans l'espace public et dans les milieux de travail », de conclure Mario Beaulieu.
Le MQF tiendra un point de presse avec la CSN, le SFPQ et Impératif français le mardi 9 avril 2013 à 9 h 00 à la Tribune de la presse, édifice André-Laurendeau au 1050, rue des Parlementaires, 1er étage, à Québec. Il présentera son mémoire en commission parlementaire à 15 h à la salle du Conseil législatif de l'hôtel du Parlement.
SOURCE : MOUVEMENT QUÉBEC FRANÇAIS
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