Commission parlementaire sur les régimes de retraite : ouverture des députés
et refus du Front commun
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AQRP - ASSOCIATION QUEBECOISE DES RETRAITE(E)S DES SECTEURS PUBLIC ET PARAPUBLIC04 févr, 2010, 11:39 ET
QUÉBEC, le 4 févr. /CNW Telbec/ - L'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) fait un bilan nuancé de la commission parlementaire sur l'indexation des régimes de retraite qui s'est tenue les
L'AQRP est cependant très déçue du manque d'ouverture manifesté par le Front commun syndical face à ses recommandations. D'une part, le Front commun estime nécessaire de constituer une réserve de quelque 8 milliards de dollars avant de corriger la désindexation, ce qui équivaut à repousser une éventuelle correction de plusieurs années. D'autre part, le Front commun rejette du revers de la main la possibilité que les retraités soient consultés sur la modification de leurs propres régimes de retraite.
Cette position est à l'opposé des conclusions de l'avis d'actuaires déposé par l'AQRP durant la commission parlementaire. L'avis déposé établit tout d'abord que les retraités ont été défavorisés lors de l'utilisation des surplus de 11 milliards de dollars qui existaient en 1999. L'avis illustre également que les retraités du secteur privé jouissent de certains droits de consultation lors de la modification de leurs régimes. L'avis recommande donc de prioriser les retraités, à leurs conditions, pour tout projet de modification des régimes. Le texte complet de l'avis est disponible à cette adresse :
http://files.newswire.ca/766/surplus.pdf
Dans le cadre de cette commission parlementaire, l'AQRP a également dévoilé :
- Un avis d'actuaires qui établit que la réserve de 20 % proposée par le Front commun syndical avant de modifier les régimes est plus importante que nécessaire et qu'une réserve de 10 % serait acceptable; l'AQRP estime donc qu'une réserve de 4 milliards de dollars serait suffisante; - Un avis d'actuaires qui établit le coût pour le gouvernement de la correction demandée par les retraités de l'État; l'AQRP estime ce coût à environ 34 millions de dollars par année en moyenne, durant 25 ans; - Un sondage qui montre que 89 % des retraités de l'État sont en faveur d'une correction progressive de la désindexation; - Un sondage qui montre que 73 % des travailleurs des secteurs public et parapublic sont en accord avec une hausse de 1 % de leur taux de cotisation pour obtenir une rente mieux indexée à la retraite; - Un avis juridique qui établit que les syndicats ne représentent pas les retraités et que les retraités du secteur privé bénéficient de plus de droits que ceux du secteur public.
"Ultimement, ce sont les parlementaires qui auront à décider, par une loi, de la modification de nos régimes. Au cours des prochains mois, nous miserons donc sur l'ouverture qu'ils ont manifestée afin de continuer le travail sur les enjeux de la désindexation et de la représentation des retraités de l'État, dans toutes les régions du Québec. Nous tenterons aussi d'établir un dialogue respectueux avec les organisations syndicales et de cadres afin qu'elles prennent en considération de façon plus adéquate les droits des retraités et des très nombreuses personnes qui prendront leur retraite prochainement.", a conclu la présidente de l'AQRP.
Rappelons que la désindexation des régimes de retraite des secteurs public et parapublic a fait perdre près de 2 milliards de dollars à quelque 187 000 personnes ayant pris leur retraite entre 1983 et 2006. Cela correspond à une perte de pouvoir d'achat moyenne d'environ 10 000 $ par personne retraitée.
L'AQRP est la principale association indépendante de tout lien syndical représentant l'ensemble des retraités de l'État au Québec. Elle regroupe plus de 25 000 membres provenant de toutes les régions du Québec et de la plupart des corps d'emploi du gouvernement. Le Québec compte plus de 247 000 personnes retraitées des secteurs public et parapublic.
Renseignements: Mathieu Santerre, (418) 928-2608, [email protected]; Source: AQRP
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