Commission parlementaire sur l'industrie du taxi - Le gouvernement doit s'assurer que les intervenants ne bafouent pas nos lois
MONTRÉAL, le 14 févr. 2016 /CNW Telbec/ - La porte-parole du Parti Québécois en matière de transports, de stratégie maritime, d'électrification des transports et de stratégie numérique, Martine Ouellet, éprouve un malaise face au fait que le gouvernement invite les dirigeants d'une entreprise qui fait du transport illégal en commission parlementaire à l'Assemblée nationale.
« Le respect de nos institutions commande que les intervenants invités en commission parlementaire ne bafouent pas nos lois. Le ministre Daoust doit utiliser tous les moyens nécessaires pour suspendre le transport illégal d'UberX pendant la commission, comme l'ont demandé les chauffeurs de taxi, le Parti Québécois, le maire de Montréal et la CMM. Le gouvernement doit faire respecter la loi et exiger d'UberX qu'elle démontre sa bonne foi dans le processus », estime la députée.
De plus, le Parti Québécois s'étonne de la teneur du document de travail. « Il est très clair que le document de travail est incomplet et biaisé. Plusieurs éléments sont absents, comme le portrait des saisies, les dénonciations à la Commission des transports du Québec, le recours collectif contre les tarifs abusifs d'UberX, l'injonction contre Uber et le gouvernement, la décision de la cour en Californie de considérer les chauffeurs d'Uber comme des salariés et non pas comme des travailleurs autonomes. De plus, les villes retenues en exemple souhaitent toutes accommoder Uber. Aucune ville ayant fait cesser les activités d'UberX, par injonction ou autrement, comme Calgary, Vancouver, Paris et plusieurs autres, n'est présentée », a exposé Martine Ouellet.
Finalement, le Parti Québécois est déçu du refus du gouvernement libéral d'entendre l'ensemble des acteurs impliqués. Des 19 groupes identifiés par le Parti Québécois, seulement 7 seront invités en commission. « Du côté du choix des intervenants, nous sentons également une volonté de favoriser un seul point de vue », a ajouté la porte-parole.
« L'objectif que l'on doit poursuivre est de travailler à faire cesser le taxi illégal et la concurrence déloyale. L'amélioration du service de taxi est déjà en cours mais, à elle seule, elle ne pourra pas faire le poids contre un concurrent qui ne respecte aucune règle et qui ne paye pas de TVQ, pas de TPS, pas d'impôt ni de permis. Le gouvernement doit demander clairement une trêve à UberX. N'attendons pas que les choses dégénèrent, comme c'est actuellement le cas ailleurs dans le monde », a conclu Martine Ouellet.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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