Commission sur la fiscalité : l'AREQ demande l'abandon d'une mesure du dernier budget qui pénalise lourdement des personnes retraitées
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AREQ (CSQ) - Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec12 juin, 2014, 15:02 ET
QUÉBEC, le 12 juin 2014 /CNW Telbec/ - Dans la foulée du lancement des travaux de la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise, l'Association des retraitées et retraités de l'éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) réclame l'abandon d'une mesure fiscale du budget 2014-2015 qui aura pour effet de pénaliser lourdement des personnes retraitées.
En effet, dans le Discours sur le budget 2014-2015, le ministre des Finances Carlos Leitao a annoncé que « l'âge d'admissibilité au fractionnement du revenu entre conjoints sera dorénavant établi à 65 ans à l'égard de toutes les sources de revenu de retraite ». Cette décision touchera environ 85 000 ménages, dont 10 000 membres de l'AREQ, et permettra au gouvernement, selon ses prévisions, de récupérer 52 M$ d'impôt en 2014-2015 et 55 M$ en 2015-2016.
Actuellement, une personne qui prend sa retraite peut fractionner son revenu tiré d'un régime de retraite (régime de retraite public, régime complémentaire privé, etc.) pour en transférer une partie à sa conjointe ou à son conjoint ayant un revenu plus bas. Or, le ministre des Finances juge cette mesure «inéquitable» et a décidé d'en priver toute personne avant l'âge de 65 ans.
Oui aux incitatifs, non aux pénalités
« Nous sommes d'accord avec des incitatifs pour les gens qui veulent demeurer plus longtemps sur le marché du travail. Toutefois, nous sommes totalement en désaccord avec l'imposition de pénalités à ceux qui prennent leur retraite avant 65 ans. À cet égard, l'évocation d'une soi-disant iniquité nous paraît davantage un prétexte qu'un argument fondé. Si on veut parler d'iniquité, la non-indexation de notre rente en est une que le gouvernement refuse de corriger! », souligne le président de l'AREQ, Pierre-Paul Côté.
L'AREQ rappelle que certains travailleurs et travailleuses se voient contraints, pour toutes sortes de raison, de prendre leur retraite avant 65 ans, par exemple à 62 ou 63 ans. Pour un couple dont le revenu de retraite familial est de 45 000 $ et dont l'un des deux conjoints n'a pas de revenu, l'impôt supplémentaire à payer avoisine 600 $ par an. Sur une période de cinq ans, la hausse atteint près de 3 000 $.
« Dans un contexte où leurs revenus stagnent et le coût de la vie augmente sans cesse, des milliers de personnes retraitées seront privées de sommes nécessaires pour assurer la protection de leur pouvoir d'achat. Aussi, on ne comprend tout simplement pas pourquoi les personnes retraitées sont ciblées. Nous demandons donc au gouvernement de revenir sur sa décision. Celle-ci est d'autant plus surprenante que la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise n'a même pas encore entrepris ses travaux », a conclu le président de l'AREQ.
À propos de l'AREQ
Fondée en 1961, l'Association des retraitées et retraités de l'éducation et des autres services publics du Québec (AREQ) regroupe plus de 56 000 personnes aînées partout sur le territoire québécois. L'AREQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
SOURCE : AREQ (CSQ) - Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec
Dominic Provost, Conseiller en communication - AREQ, Cell. : 418 929-4082, [email protected]
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