Commission sur les transports et les travaux publics - « Les traverses piétonnes sécurisées : il faut mettre fin à un régime à deux vitesses ! » - Elsie Lefebvre
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VILLE DE MONTREAL - CABINET DE LA CHEF DE L'OPPOSITION OFFICIELLE17 oct, 2012, 14:56 ET
MONTRÉAL, le 17 oct. 2012 /CNW Telbec/ - « C'est aujourd'hui que la Commission sur les transports et les travaux publics de la ville de Montréal se penchera sur l'ensemble des pratiques en matière de signalisation des traverses et réfléchira, par la même occasion, sur les meilleures façons de rendre l'expérience urbaine plus sécuritaire. Depuis dix ans, il y a eu l'adoption du Plan de transport et de la Charte du piéton avec son objectif zéro accident. Puisqu'aucun changement réglementaire permettant aux arrondissements d'appliquer ces souhaits n'a été mis en place, il est important d'adresser le problème à la Commission en conservant comme base de réflexion trois piliers importants : la sécurité des piétons dans l'espace urbain, la convivialité urbaine, et une harmonisation des pratiques en matière d'aménagement urbain à Montréal », a déclaré Mme Elsie Lefebvre, conseillère de Villeray et vice-présidente de la Commission sur le transport et les travaux publics.
« J'ai initié la réflexion sur les traverses sécuritaires de la rue parce que la part modale de la marche dans les déplacements montréalais est en hausse (en 2008, elle atteignait 17 %). De plus, selon la Direction de la santé publique de Montréal, "sur l'île de Montréal, on compte chaque année plus de 12 000 blessés de la route (automobilistes, motocyclistes, piétons et cyclistes confondus). Une moyenne de 5 piétons par jour sont blessés par une voiture. Près du quart des piétons (23 %) et de cyclistes (24 %) blessés ont moins de 18 ans […] Chaque année, près de la moitié des piétons blessés au Québec sont heurtés sur l'île de Montréal" », a ajouté Elsie Lefebvre.
Des solutions pour la sécurité des piétons
Par ailleurs, les débats suscités face aux solutions locales mises en place dans différents arrondissements ont démontré le besoin de trouver des solutions consensuelles et adaptées à la densité de population élevée des quartiers centraux de Montréal aux prises avec un fort débit de déplacements de transit.
« Lors de cette consultation, je défendrai une position de concertation, résolument tournée vers la recherche de solutions durables pour améliorer la sécurité et la convivialité des traverses dans un souci d'équité entre les arrondissements. Les problèmes sont connus, il nous reste maintenant à mettre en commun les meilleures pratiques et à nous entendre sur les recommandations de changements règlementaires à formuler au gouvernement du Québec, tel que le souhaitait la Ville de Montréal il y a bientôt trois ans », a poursuivi Mme Lefebvre.
- Arrimer les pratiques entre les arrondissements
L'arrimage des pratiques entre les différents arrondissements ne s'est pas accompli comme il se devait au cours des dix dernières années. L'expérience piétonne ne fait pas ici exception. « Est-il normal que dans certains arrondissements, les intersections bénéficient systématiquement de traverses piétonnes aux quatre traverses, d'avancées de trottoir et de panneaux d'arrêt tandis qu'ailleurs, dans les arrondissements de l'ex-Montréal, où les véhicules en transit font la loi, il soit interdit par le code de la route d'aménager adéquatement les traverses ? Les Montréalais se demandent pourquoi il est possible de poser des panneaux d'arrêt et de tracer des marquages à bandes larges aux quatre traverses à chaque intersection à Outremont ou à Westmount et qu'il est impossible de le faire dans Villeray ou sur le Plateau. Sachant qu'il y a beaucoup plus d'accidents dans les arrondissements centraux de Montréal, à l'exception de Westmount, d'Outremont et de ville Mont-Royal, les Montréalais peuvent se demander si la sécurité des piétons est à deux vitesses », s'est exclamée Elsie Lefebvre.
- Adapter le code de la route à la réalité piétonnière montréalaise
Notons que le Code de la sécurité routière du Québec s'applique de manière uniforme ou presque sur l'ensemble du territoire québécois, sans prendre en compte la réalité territoriale et urbaine de la métropole. Le nombre élevé de déplacements motorisés, la forte densité de population et le bilan d'accidents désastreux qui caractérisent Montréal doivent mener à des modifications importantes au cadre réglementaire en vigueur. Plusieurs rues des quartiers centraux sont de véritables autoroutes de transit et le code de la route n'a visiblement pas de solutions adaptées à proposer.
« Prendre une marche en famille dans un espace urbain aménagé selon des principes qui visent l'encadrement convivial des transports actifs est beaucoup plus agréable que de tenter de se faufiler sur des routes construites pour favoriser la circulation rapide des véhicules. Il va sans dire que nous devrions privilégier ce premier scénario pour tous les Montréalais, dans une perspective de favoriser la rétention des familles montréalaises et de sécuriser les aînés », a conclu Mme Lefebvre.
SOURCE : VILLE DE MONTREAL - CABINET DE LA CHEF DE L'OPPOSITION OFFICIELLE
Militza Jean
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