Commission Viens : un appel à combattre la discrimination systémique envers les Autochtones
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Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse30 sept, 2019, 11:30 ET
MONTRÉAL, le 30 sept. 2019 /CNW Telbec/ - À la suite du dépôt du rapport de la Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics : écoute, réconciliation et progrès (CERP), qui reconnait l'existence de la discrimination systémique envers les Premières Nations et les Inuit dans les services publics, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) s'engage à poursuivre son travail de coopération et d'éducation et à contribuer à l'amélioration des services de protection de la jeunesse pour les enfants autochtones.
« La CDPDJ tient avant tout à saluer le courage des femmes autochtones de Val-d'Or qui ont dénoncé publiquement des abus qu'elles auraient subis de la part des services policiers, ce qui a été à l'origine de cette Commission d'enquête, » a déclaré Philippe-André Tessier, président de la CDPDJ. « Pour la Commission, la discrimination systémique est très importante à nommer, ce que fait la CERP, car elle permet d'apporter des solutions systémiques aux nombreux enjeux qui touchent les Premières Nations et les Inuits au Québec. »
La CDPDJ, qui veille au respect et à la promotion de la Charte des droits et libertés de la personne, salue la reconnaissance dans le rapport, des préjugés, des stéréotypes et de la méconnaissance de la population québécoise envers les Autochtones, qui contribuent au phénomène de la discrimination systémique. « La CDPDJ collabore depuis plusieurs années avec des organisations autochtones à des initiatives qui visent à s'attaquer aux stéréotypes, notamment avec la diffusion de la nouvelle édition de Mythes et réalités sur les peuples autochtones, un document largement utilisé à travers le Québec », a ajouté M. Tessier. Le rapport de la CERP souligne que la formation est essentielle au changement. Dans cette optique, la Commission rappelle qu'elle offre des séances de formation sur les réalités et les droits des peuples autochtones et qu'elle pourra poursuivre ce travail en ciblant notamment les décideurs et les services publics.
De plus, la Commission considère essentiel que les nations autochtones soient pleinement impliquées dans la réalisation des mesures et des actions qui suivront le rapport, ce que la CERP reconnait également. En matière de protection de la jeunesse, la CDPDJ avait affirmé lors de son passage en 2018 devant la CERP, l'importance de tenir compte des réalités des communautés autochtones dans les interventions auprès des enfants et des jeunes. « Nous comptons poursuivre pleinement notre rôle de défenseur des droits de l'enfant auprès des nations autochtones par notre travail sur le terrain ainsi qu'en portant cette préoccupation dans notre collaboration à la Commission Laurent », a déclaré Suzanne Arpin, vice-présidente de la CDPDJ, responsable du mandat jeunesse.
Les trois composantes du mandat de la CERP : écoute, réconciliation et progrès, sont essentielles pour aller de l'avant et viser le plein respect des droits des peuples autochtones, droits qui sont bafoués dans l'ensemble du Québec et dans tous les aspects des services publics, comme le documente bien le rapport.
La Commission prendra connaissance du rapport de façon plus approfondie et sera prête à collaborer à la mise en œuvre des solutions proposées, comme le veut son mandat. Elle est d'avis, comme la CERP, que le statu quo n'est pas une option pour faire avancer les droits des peuples autochtones au Québec.
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l'intérêt de l'enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l'application de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics.
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SOURCE Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
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