Commissions scolaires des Phares et des Monts-et-Marées - Le manque de
professionnelles et professionnels de l'éducation affecte les services aux
élèves
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FEDERATION DES PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS DE L'EDUCATION DU QUEBEC24 févr, 2010, 10:00 ET
RIMOUSKI, QC, le 24 févr. /CNW Telbec/ - À l'instar de ce qui se passe dans l'ensemble du Québec, la situation des services professionnels dans les établissements des commissions scolaires des Phares et des Monts-et-Marées est nettement déficiente alors que de nombreux élèves ne peuvent recevoir l'aide professionnelle dont ils auraient besoin par manque d'effectifs.
Voilà la principale conclusion qui ressort d'une importante consultation menée par la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), auprès de l'ensemble de ses membres. Les résultats de cette consultation pour la région du Bas-Saint-Laurent ont été dévoilés aujourd'hui en conférence de presse par le président de la FPPE-CSQ, M. Jean Falardeau et la présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels de l'éducation du Bas-Saint-Laurent (SPPEBSL-CSQ), Mme Hélène D'Aoust.
Des élèves dans le besoin laissés à eux-mêmes
Le président de la FPPE-CSQ soutient qu'il y a d'importants manques dans les services professionnels, tant à la Commission scolaire des Phares qu'à la Commission scolaire des Monts-et-Marées, avec pour conséquence que les élèves dans le besoin en font les frais.
"Les élèves ayant des besoins sont de plus en plus nombreux alors que les professionnelles et professionnels de l'éducation sont déjà en nombre insuffisant pour les aider. Il faut penser notamment aux orthophonistes, orthopédagogues, psychologues, conseillères et conseillers d'orientation, psychoéducatrices et psychoéducateurs, animatrices et animateurs à la vie spirituelle et l'engagement communautaire, conseillères et conseillers à l'éducation préscolaire où il y a manque de personnel", explique M. Jean Falardeau.
Insatisfaction et frustration chez le personnel professionnel
M. Falardeau déplore que, dans ce contexte, la grande majorité des élèves ne puissent recevoir une aide professionnelle soutenue, comme ce devrait être le cas si l'on veut véritablement favoriser la réussite scolaire.
"Les professionnelles et professionnels ressentent une grande insatisfaction et une profonde frustration d'être obligés de se comporter "en pompiers", courant au plus urgent pendant qu'ils sont obligés de délaisser de nombreux autres élèves ayant des besoins tout aussi importants, mais moins criants. Malheureusement, à moyen terme, il va de soi que la réussite scolaire de ces élèves, qui ne reçoivent pas le soutien auquel ils ont droit, est hypothéquée, ce qui affectera également leur avenir", constate le président de la FPPE-CSQ.
Des situations qui se dégradent
M. Falardeau précise que le manque d'effectifs génère également d'autres problèmes pour les élèves dans le besoin.
"Il est évident que pendant que les élèves sont dans l'attente de recevoir des services, une attente qui peut durer plusieurs mois, leurs difficultés s'aggravent et la situation se détériore. Finalement, un problème qui, au départ, aurait nécessité un traitement habituel en viendra à nécessiter une intervention plus soutenue, parce que l'élève n'aura pas reçu l'aide dont il avait besoin à temps", fait remarquer M. Jean Falardeau.
Démotivation et désir de quitter
Mme Hélène D'Aoust ne cache pas qu'il y a un sentiment de démotivation qui est partagé par l'ensemble du personnel professionnel.
"Il est difficile de faire autrement quand on constate que malgré les horaires de travail chargés, il est impossible de suffire à la tâche et il faut ne pas se laisser affecter par les nombreux élèves qui auraient besoin de notre soutien, mais qu'on ne peut aider. C'est extrêmement décevant. Il n'est pas surprenant que plusieurs professionnelles et professionnels aient hâte d'arriver à la retraite ou songent à quitter le milieu", relate la présidente du SPPEBSL-CSQ.
Un pressant appel aux parents
Le président de la FPPE-CSQ, M. Jean Falardeau, et la présidente du SPPEBSL-CSQ, Mme Hélène D'Aoust, croient que les différents acteurs du monde de l'éducation de la région, et plus particulièrement les parents, doivent s'unir pour dénoncer cette situation et réclamer d'une même voix que le gouvernement du Québec leur accorde les ressources professionnelles nécessaires pour assurer à tous leurs élèves des chances égales à la réussite scolaire.
"L'avenir de nos jeunes nous tient beaucoup trop à cœur pour qu'on tolère plus longtemps une telle situation. C'est bien beau de parler de lutter contre le décrochage scolaire, mais cela doit tout d'abord commencer par nous assurer qu'il y a suffisamment de ressources professionnelles dans nos écoles pour que TOUS nos jeunes ayant des besoins reçoivent du soutien et de l'aide", concluent M. Falardeau et Mme D'Aoust.
Profils
La CSQ représente quelque 170 000 membres, dont près de 100 000 dans le secteur public. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
La Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 20 syndicats regroupant 6000 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte, parmi ses membres, différentes catégories de personnel, dans les secteurs administratif, pédagogique et les services directs aux élèves.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, Cell.: (514) 237-4432, [email protected]
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