Commissions scolaires du Fer, de la Moyenne-Côte-Nord et du Littoral - La FPPE-CSQ veut éviter la saignée dans les services aux élèves
Nouvelles fournies par
Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ)25 mars, 2015, 09:00 ET
SEPT-ÎLES, QC, le 25 mars 2015 /CNW Telbec/ - Alors que les commissions scolaires du Fer, de la Moyenne-Côte-Nord et du Littoral doivent encore couper plus d'un million de dollars pour satisfaire aux exigences toujours grandissantes de l'austérité, alors que les témoignages dramatiques des conséquences du manque de services se multiplient dans les médias, la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels du Nord-Est du Québec (SPPNEQ) appellent le gouvernement du Québec à changer de cap.
« Au nom des élèves qui sont notre avenir, les coupes dans les services professionnels doivent cesser maintenant, exige la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau. Un gouvernement qui se respecte ne choisit pas d'économiser sur le dos des jeunes qui n'ont pas le pouvoir de faire respecter leur droit. Obtenir des services professionnels à la hauteur de ses besoins, c'est un droit protégé par la loi, qui a été réaffirmé par la Cour suprême en 2012, on l'oublie trop souvent ! ».
Inquiétudes sur la Côte-Nord
« Alors que plusieurs postes ne sont pas pourvus lorsqu'il y a des départs à la retraite ou des congés de maladie, 10 % des services professionnels de la région ont été coupés dans les dernières années. C'est terrible quand on pense que 20 % des élèves de la Côte-Nord quittent l'école sans avoir obtenu de diplôme et qu'on sait que l'aide professionnelle fait souvent la différence entre la réussite et l'échec. Alors quand on sait qu'il faut encore couper un million de dollars, ça fait peur pour l'avenir », déplore Éric Lavoie, président du SPPNEQ.
Une véritable pénurie de professionnels sur la Côte-Nord
Les commissions scolaires de la Côte-Nord n'arrivent pas à combler plusieurs postes, principalement en psychologie et en orthophonie, parce que les conditions dans le milieu de l'éducation sont bien moins attrayantes qu'ailleurs, surtout quand on y ajoute le facteur éloignement.
« Quel psychologue ou orthophoniste voudrait travailler dans huit écoles, avec des salaires beaucoup plus bas qu'au privé ? Surtout que c'est un cercle vicieux : moins il y a de professionnelles et professionnels, plus la tâche est lourde pour celles et ceux qui restent en place. L'abolition pressentie de la prime de 8 % rend la situation encore plus inacceptable », ajoute Éric Lavoie.
Ajouter des services professionnels et des conditions d'exercice adéquates
Avant même que débutent les compressions dans le milieu de l'éducation, les professionnelles et professionnels n'étaient pas assez nombreux pour suffire à la tâche devant les besoins croissants des élèves. Il faut non seulement maintenir les ressources déjà en place, mais en ajouter davantage pour arriver à combler les besoins. C'est pourquoi la Fédération demande l'ajout de 600 professionnelles et professionnels dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives de ses membres.
Les conditions d'exercice parfois déplorables de la tâche des professionnelles et professionnels dans le système d'éducation public font également l'objet de négociations avec le gouvernement. « Il faut être capable d'attirer et de retenir les professionnelles et professionnels en éducation, parce qu'avec des salaires peu compétitifs, des bureaux parfois insalubres ou inexistants et une surcharge de travail devenue quasiment la norme, les commissions scolaires peinent à pourvoir certains postes, et c'est l'élève, au bout du compte, qui ne reçoit pas de service », dénonce Johanne Pomerleau.
« Investir en éducation, c'est un choix de société que nous devons faire pour garantir l'avenir. Le gouvernement doit se donner les moyens de mettre tout en œuvre pour permettre aux élèves de réussir, sinon c'est toute une génération qu'il abandonne à son sort », conclut la leader syndicale.
La FPPE-CSQ a lancé en novembre la campagne vidéo « On se donne les moyens », sur Facebook, pour dénoncer les conséquences de l'austérité sur les services professionnels en éducation. La campagne est un succès viral avec plus de 400 000 visionnements à ce jour. Le troisième épisode est désormais disponible au www.onsedonnelesmoyens.com.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 200 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d'orientation, orthopédagogues, etc.).
Profil du SPPNEQ
Syndicat des professionnelles et professionnels du Nord-Est du Québec (SPPNEQ) représente les professionnelles et professionnels des commissions scolaires du Fer, de la Moyenne-Côte-Nord et du Littoral.
SOURCE Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ)
Sur place : Claude Girard, Conseiller en communication, CSQ, Téléphone : 514 237-4432, [email protected] ; Au bureau de Montréal : Karine Lapierre, Conseillère en communication, FPPE-CSQ, Téléphone : 514 213-4412, Courriel : [email protected]
Partager cet article