COMMUNIQUÉ DE PRESSE : des victimes abandonnées par l'IVAC dénoncent la réforme de la CAQ
MONTRÉAL, le 16 juin 2024 /CNW/ - DES CENTAINES DE VICTIMES D'ACTES CRIMINELS SERONT ABANDONNÉES PAR L'IVAC CET AUTOMNE, CONSÉQUENCE DÉSASTREUSE DE LA RÉFORME ADOPTÉE PAR LE GOUVERNEMENT LEGAULT EN OCTOBRE 2021. ELLES RENCONTRENT LA PRESSE EN COMPAGNIE DU SÉNATEUR PIERRE-HUGUES BOISVENU, DE L'AVOCATE SOPHIE MONGEON ET DE L'AVOCAT MARC BELLEMARE, TOUS DEUX SPÉCIALISÉS DANS LA DÉFENSE DES VICTIMES.
Le 14 octobre prochain, des centaines de victimes d'actes criminels inaptes au travail perdront leur prestation de remplacement de revenu. C'est l'effet délétère et catastrophique de la réforme de l'IVAC adoptée par le gouvernement de la CAQ il y a trois ans, en octobre 2021. Cette réforme rétrograde a introduit un délai maximum d'indemnisation de trois (3) ans, une première au Québec. Les autres lois d'indemnisation, CNESST et SAAQ prévoient des pleines prestations de remplacement de revenu pouvant aller jusqu'à 65 ans, selon des durées d'invalidité applicables à chacun.
Emilie Arsenault, dont les deux enfants ont été assassinés à Wendake en octobre 2020 a été récemment avisée par l'IVAC de la fin brutale de ses indemnités le 14 octobre prochain : « Je vis une angoisse grandissante à l'approche de cette date fatidique. Je ne vois pas d'issue. Je suis toujours inapte au travail, en thérapie. En plus de vivre une immense détresse psychologique, cet abandon me plonge dans le désespoir. »
Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, présent à la conférence de presse, se joint aux protestataires : « Ce délai maximal de 3 ans est inacceptable. Personne ne peut prédire la durée de l'invalidité au moment où l'acte criminel survient. Il appartient aux thérapeutes de décider, pas au gouvernement. Ce délai purement arbitraire de 3 ans n'a aucun fondement scientifique. »
L'avocat et ancien ministre Marc Bellemare et l'avocate Sophie Mongeon partagent ce point de vue et exigent que ce délai soit retiré à la faveur d'une harmonisation avec les autres lois d'indemnisation applicables aux victimes du travail et de la route : « Cette loi est nettement discriminatoire, Elle jettera à la rue des centaines de victimes invalides, alors que les autres catégories victimes au Québec, CNESST et SAAQ, sont admissibles aux pleines prestations jusqu'à l'âge de 65 ans. Cette discrimination évidente face aux victimes de crimes contraste avec l'image pro- victime que tente de se donner le gouvernement Legault au fil des ans. » de préciser Me Bellemare.
De son côté, l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD) qui représente des centaines de membres au Québec depuis 2005, appréhende un automne désastreux. « Le téléphone ne dérougit pas à l'approche de cette date fatidique. Ce sera une vraie catastrophe. Seules les victimes et leurs thérapeutes sont en mesure de décider de la fin de l'incapacité de retour au travail. Imposer un délai fixe de trois ans est une insulte au jugement des professionnels qui traitent les troubles anxieux, les dépressions majeures et les syndromes post traumatiques que vivent les victimes au quotidien. »
LA CONFÉRENCE DE PRESSE A LIEU DIMANCHE LE 16 juin 2024 À 13H au CENTRE SAINT-PIERRE, 1212 RUE PANET, MONTRÉAL H2L2Y7 Salle 204
SOURCE Bellemare Avocats
Renseignements: MARC BELLEMARE, 5819221227, [email protected]
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