MONTRÉAL, le 26 oct. 2023 /CNW/ - L'Institut du Québec (IDQ) publie aujourd'hui une nouvelle édition de son étude Comparer Montréal réalisée en collaboration avec Montréal International (MI) et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). Ce tableau de bord compare le Grand Montréal à 14 autres métropoles canadiennes et américaines de taille similaire selon un large éventail d'indicateurs portant sur l'activité et la croissance économique, le capital humain, l'innovation, la qualité de vie et pour la première fois cette année : l'environnement.
Montréal, qui s'est toujours démarquée sur les indicateurs de qualité de vie - inégalités, pauvreté, sécurité, coût du logement, espérance de vie -, figure une fois de plus en tête de ce classement. Elle se distingue tout particulièrement par des logements qui restent abordables par rapport aux autres métropoles et une pauvreté moindre. Le seul élément pour lequel la performance de Montréal laisse à désirer est la congestion routière, ce qui ne sera pas une surprise pour les résidents de la métropole. Les indicateurs environnementaux - couvert boisé, disponibilité et utilisation du transport collectif - collectés pour la première fois cette année, placent également Montréal en bonne position, tout juste après Vancouver et Boston.
Économie : le rattrapage s'essouffle, le niveau de vie reste plus faible
Si le Grand Montréal compte des atouts d'attractivité indéniables, son niveau de vie par habitant demeure toutefois le plus faible des métropoles étudiées et ce, même lorsqu'on prend en compte le filet social québécois plus généreux. Pour accroître son niveau de vie et ainsi combler l'écart qu'elle accuse face aux autres grandes métropoles nord-américaines, Montréal devra améliorer sa productivité qui reste plus faible qu'ailleurs et cette amélioration devra inévitablement passer par de meilleurs niveaux de diplomation.
Accélération de l'innovation
En termes d'innovation, Montréal a amélioré sa position, passant de la 10e position dans la première édition de Comparer Montréal à la sixième position en 2023. À cet égard, la RMR se démarque par la disponibilité de sa main-d'œuvre dans les secteurs d'avenir et le nombre de diplômés dans les domaines scientifiques et technologiques.
Des failles à corriger : le capital humain
Avec à peine plus du tiers de sa population qui détient un diplôme universitaire, Montréal traîne de la patte par rapport aux autres métropoles nord-américaines. À ce chapitre, notons que Toronto et Vancouver ont vu leur nombre de diplômés universitaires s'accroître considérablement depuis 2019, principalement grâce à l'immigration.
Montréal doit également composer avec une forte proportion de personnes sans diplôme secondaire et ce, même en excluant les travailleurs les plus âgés. Avec une situation qui s'est davantage améliorée dans les autres métropoles, la RMR a glissé en queue de peloton, passant de la 10e à la 13e place.
Les métropoles, moteurs de croissance
L'économie montréalaise a bien traversé la crise sanitaire et a même vu son poids augmenter sur l'ensemble du territoire québécois, ce qui indique qu'elle joue plus que jamais son rôle de locomotive économique du Québec. Ainsi, la métropole a contribué à près de la moitié de la croissance du PIB du Québec entre 2012 et 2022.
Avec un PIB par habitant presque 24 % plus élevé que celui du reste du Québec, le Grand Montréal agit donc comme créateur de richesse pour l'ensemble de la province et contribue au rattrapage du niveau de vie visé par le gouvernement du Québec.
Pour progresser Montréal devra améliorer sa productivité, ce qui passe notamment par la qualification et le rehaussement des compétences de sa main-d'œuvre. Ces deux grands chantiers, s'ils doivent jouer un rôle majeur pour le développement de la métropole, seront tout aussi essentiels pour l'essor du Québec tout entier.
CITATIONS
« Comparativement à 2019, soit avant la pandémie, la région métropolitaine de Montréal (RMR) a amélioré sa position en matière de qualité de vie et d'innovation, mais elle performe moins bien que les autres métropoles en termes d'activité et de croissance économique. Plus inquiétant encore, malgré les efforts consentis, Montréal stagne dans le classement en ce qui concerne son nombre de diplômés, un élément déterminant pour assurer une croissance durable. »
-- Emna Braham, directrice générale de l'Institut du Québec.
« Ce rapport confirme, si besoin était, le pouvoir d'attractivité de Montréal. Notre métropole occupe en effet une place enviable dans un environnement international très concurrentiel pour attirer les meilleurs talents. Outre la qualité de vie, il faut absolument souligner l'importance de la force de notre système universitaire, prestigieux et accessible. Dans la foulée des récents débats sur les droits de scolarité pour les étudiants hors Québec, nous réaffirmons l'importance de tout mettre en œuvre pour protéger cette réputation exemplaire. Ces atouts ont un impact direct sur notre capacité d'innovation et placent désormais Montréal en tête des métropoles canadiennes dans ce domaine. En revanche, nous continuons d'être en retrait sur le plan de la productivité. C'est un enjeu qui concerne tout le Québec, et nous devons prendre les moyens pour rattraper notre retard. »
-- Michel Leblanc, président et chef de la direction, Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
« Le Grand Montréal demeure une destination de choix pour les talents internationaux qualifiés, déclare Stéphane Paquet, président-directeur général, Montréal International. C'est ce que démontre notre position enviable en matière de qualité de vie, d'environnement et d'innovation, des atouts stratégiques dans un contexte de rareté de main-d'œuvre. Ces atouts s'avèrent tout aussi stratégiques pour rehausser nos niveaux de diplomation et de productivité qui demeurent plus faibles par rapport aux autres régions métropolitaines nord-américaines. C'est pourquoi nous poursuivons les efforts pour attirer talents et investisseurs et contribuer ainsi au développement d'une économie verte et inclusive. »
-- Stéphane Paquet, président-directeur général, Montréal International
L'Institut du Québec est un organisme à but non lucratif qui publie des recherches et des études sur les enjeux socioéconomiques contemporains du Québec. Il vise à fournir aux autorités publiques, au secteur privé et à la société civile les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées, et ainsi contribuer à bâtir une société plus dynamique et prospère.
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À propos de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM)
Forte d'un réseau de 8 000 membres, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (ci-après « la Chambre ») agit sur trois fronts : elle porte la voix du milieu des affaires de la métropole, offre des services spécialisés aux entreprises et à leurs employés et mène des initiatives d'impact pour renforcer l'environnement d'affaires. Depuis 200 ans, elle intervient dans des dossiers déterminants pour la prospérité des entreprises et de la métropole. Avec l'appui de ses experts Acclr, la Chambre vise à accélérer la création et la croissance des entreprises de toutes tailles, ici et à l'international. ccmm.ca
À propos de Montréal International
Montréal International (MI) est un organisme sans but lucratif financé par le secteur privé, les gouvernements du Québec et du Canada, la Communauté métropolitaine de Montréal et la Ville de Montréal. MI a comme mandat d'attirer et de retenir dans la région métropolitaine des investissements étrangers (entreprises et startups), des organisations internationales, des travailleurs qualifiés ainsi que des étudiants internationaux en leur offrant des services d'accompagnement adaptés à leurs besoins. www.montrealinternational.com
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