Compressions à la Financière agricole: le ministre Claude Béchard doit bouger
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LONGUEUIL, QC, le 22 juin /CNW Telbec/ - L'Union des producteurs agricoles (UPA) a appris que La Financière agricole du Québec (FADQ) entend présenter en fin de journée un certain nombre de mesures permettant, selon elle, d'amoindrir l'impact des compressions additionnelles d'environ 85 millions $ par année annoncées le 31 mars dernier au programme d'assurance stabilisation.
Rappelons que l'UPA avait accueilli favorablement l'annonce de novembre 2009 (plafonnement à 630 millions $ par année de la contribution gouvernementale au budget global de la FADQ) et a déjà consenti à la mise en œuvre de mesures de resserrement qui auront des impacts de plus de 80 millions $ par année sur les entreprises agricoles. L'Union considère toutefois que les compressions additionnelles annoncées en mars dernier ne sont pas nécessaires pour respecter le nouveau budget de La Financière et mèneraient des milliers de fermes québécoises au point de rupture. Rappelons également que 22 000 agriculteurs, agricultrices et jeunes de la relève ont déposé une pétition à l'Assemblée nationale en mai dernier demandant le retrait des compressions additionnelles.
Si les mesures dites "d'atténuation" qui seront présentées en fin de journée à l'occasion d'une réunion du conseil d'administration de la FADQ sont celles décrites hier par le ministre de l'Agriculture à l'occasion d'un entretien téléphonique avec le président général de l'UPA, elles sont floues et, surtout, nettement insuffisantes pour empêcher l'impact dévastateur des compressions additionnelles.
En ce sens, l'UPA demande au ministre de l'Agriculture, M. Claude Béchard, d'émettre dès cet après-midi une directive demandant le retrait complet des compressions additionnelles. Cette demande est d'autant plus justifiée que la proposition de l'UPA déposée récemment au cabinet du ministre :
- respecte le budget global de la FADQ, - assure des revenus stables et prévisibles pour les producteurs, - est conforme à l'ouverture exprimée par M. Béchard au dernier congrès général de l'UPA (flexibilité dans l'application des mesures de resserrement dans la mesure où le budget global était respecté), tout comme celle affichée par la présidente du Conseil du trésor et par le ministre des Finances à l'occasion de rencontres récentes, - est cohérente avec l'engagement du premier ministre Jean Charest qui écrivait, le 21 novembre 2008, "qu'il est dans l'ordre des choses que tous les producteurs agricoles du Québec puissent tirer de leur production un revenu leur permettant de couvrir leurs coûts de production, incluant une rémunération adéquate comparable à d'autres secteurs semblables".
Par ailleurs, l'UPA estime que les propos du ministre qui, dans un article récent de la Presse canadienne, déclarait que "la période du "bar ouvert" est bel et bien terminée" sont tout à fait inappropriés. En effet, de très nombreux producteurs et productrices agricoles vont s'en offusquer. Avec raison d'ailleurs. Spécialement ceux qui ont eu à traverser des temps difficiles ces dernières années et pour qui c'était loin d'être le party auquel renvoie cette expression dans l'esprit populaire.
Renseignements: Patrice Juneau, Conseiller aux affaires publiques, Union des producteurs agricoles, Téléphone: 450 679-0540, poste 8591; Source: Éliane Hamel, Directrice, Service des communications, Union des producteurs agricoles, Téléphone: 450 679-0540, poste 8235
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