Compressions budgétaires dans les universités - La CADEUL rappelle l'urgence de trouver des solutions alternatives
QUÉBEC, le 6 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Malgré l'annonce des efforts de l'Université Laval pour maintenir son équilibre budgétaire cette année, la Confédération des associations d'étudiantes et d'étudiants de l'Université Laval (CADEUL) somme le gouvernement québécois d'être à l'écoute des partenaires de l'éducation qui proposent des solutions alternatives plutôt que de continuer à fragiliser dangereusement le réseau universitaire.
À la suite de l'article publié hier dans Le Soleil, la Confédération souhaite mentionner qu'elle apprécie que la préoccupation première de l'Université Laval soit le maintien de la qualité de l'enseignement, et salue la recherche de solutions pour avoir les moyens financiers d'y arriver. Atteindre l'équilibre budgétaire malgré des compressions de l'ampleur de plus de 300 millions (plus de 40 millions de dollars pour l'Université Laval) ne se fait pas sans heurts. Si la qualité de la formation peut être préservée, c'est au coût de sacrifices nombreux dans plusieurs projets qui s'avéraient prometteurs.
Ainsi, la CADEUL implore le gouvernement d'agir rapidement considérant la gravité de l'impact que ces mesures ont sur les universités et les services qu'elles offrent aux étudiants. « En réalité, imposer de telles compressions aux universités, c'est aussi leur demander de faire un choix entre la qualité et la quantité de leur offre de formation », dénonce Caroline Aubry-Abel, présidente de la Confédération.
La CADEUL, tout comme l'Université Laval et plusieurs autres acteurs du milieu de l'éducation, prônent une nouvelle entrée d'argent pour pallier le sous-financement chronique du réseau postsecondaire.
Une solution structurante : le FSSEP
À ce sujet, la CADEUL et l'Université Laval ont déposé ensemble, dans le cadre de la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise, un mémoire suggérant de bonifier le Fonds des services de santé (FSS) actuel en regroupant deux enveloppes : une, comme c'est le cas présentement, pour les services de santé du Québec, et une nouvelle destinée à l'éducation postsecondaire.
« Comme la structure administrative est déjà en place, explique Mme Aubry-Abel, il s'agirait d'une implantation à coût nul pour les finances publiques. Surtout, le FSSEP est une solution qui permettrait d'aller chercher un milliard de dollars pour l'enseignement supérieur tout en représentant une contribution marginale pour les entreprises. Avec les travaux de la Commission, cela pourrait même se faire à coût nul pour les compagnies également, vu le réaménagement prévu de leur fiscalité. »
De l'importance de revoir la formule de financement des universités
Faisant preuve de vision à long terme, la CADEUL rappelle l'urgence d'enclencher le processus de révision de la formule de financement des universités québécoises pour éviter d'accroître encore davantage le définancement du réseau. « Les prévisions de l'effectif étudiant pour les prochaines années sont inquiétantes et laissent présager des baisses constantes. Puisque la formule actuelle est basée principalement sur cette variable, il importe de revoir le mode de financement des universités afin d'éviter le pire », ajoute la présidente.
La CADEUL regroupe 87 associations et représente plus de 30 000 étudiants du premier cycle de l'Université Laval.
SOURCE : CADEUL
Jean-Luc Plourde, attaché politique, CADEUL, cell. : 418-955-6070, courriel : [email protected]
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