Compressions dans le soutien à la réussite scolaire - Le ministre Bolduc ne peut pas s'en laver les mains!
MONTRÉAL, le 12 sept. 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) critique vertement l'aveuglement volontaire dont fait preuve le ministre de l'Éducation Yves Bolduc relativement aux compressions des commissions scolaires dans le soutien à la réussite. La Fédération dénonce aussi le fardeau de plus en plus lourd que les enseignantes et enseignants ainsi que les parents ont à porter.
« Le ministre a déclaré que ces coupures étaient inacceptables. Comment ose-t-il? C'est lui-même et son Ministère qui les ont imposées aux commissions scolaires! Il se distancie outrageusement de la situation qu'il contribue encore et encore à créer. Il agit comme s'il n'était pas responsable des conséquences néfastes que ses propres coupures provoquent sur le système d'éducation québécois. C'est de l'aveuglement volontaire! Non seulement il oblige les commissions scolaires à faire le sale travail à sa place, mais il pointe du doigt les mesures qu'elles prennent pour répondre aux commandes du ministre. C'est l'attitude du ministre Bolduc qui est inacceptable », dénonce Sylvain Mallette, président de la FAE.
La FAE comprend très bien que les commissions scolaires en soient rendues à ce point. « Le point de rupture est franchi. À partir de maintenant, on ne fait pas seulement que décider volontairement de ne pas réparer le toit qui coule, mais l'on commence à démanteler la maison, brique par brique », illustre M. Mallette.
Un lourd fardeau pour le personnel enseignant et les parents
Au sein des syndicats affiliés de la FAE, principalement quatre services périphériques ont été touchés : le programme d'aide aux devoirs, le programme École en forme et en santé, le programme de Prévention de la violence et les aides additionnelles aux enfants handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) intégrés en classe ordinaire.
« Les coupures dans ces programmes auront des répercussions directes et négatives sur le climat d'apprentissage et, par conséquent, sur la réussite scolaire. Les services périphériques sont mis en place pour répondre à des problématiques particulières. En autorisant les commissions scolaires à couper dans ces programmes, on reporte le fardeau non seulement sur les enseignantes et les enseignants, mais aussi sur les parents, et on ne protège plus les plus vulnérables », fait valoir M. Mallette
Rencontre de la FAE avec le ministre Bolduc à 11 h 30
C'est d'ailleurs de vive voix ce matin, à 11 h 30, que la Fédération autonome de l'enseignement a pu exprimer son mécontentement au ministre Yves Bolduc, à l'occasion d'une rencontre à la Direction régionale de Montréal du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). M. Sylvain Mallette, président de la FAE, sera donc disponible vers 13 h pour répondre aux questions des médias, soit par téléphone ou en personne.
La FAE regroupe huit syndicats qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).
SOURCE : Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Renseignements : Marie-Josée Nantel, conseillère aux relations avec les médias, Bureau : 514 666-7763, poste 296, Cellulaire : 514 603-2290
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