Compte rendu des progrès réalisés par la GRC dans la mise en œuvre des recommandations tirées du rapport final de la Commission des pertes massives English
MILLBROOK, NS, le 27 mars 2024 /CNW/ - Aujourd'hui, le commissaire de la GRC Mike Duheme et le commissaire adjoint Dennis Daley, commandant de la GRC en Nouvelle-Écosse, ont fait le point sur les progrès réalisés par la GRC dans la mise en œuvre des recommandations tirées du rapport final de la Commission des pertes massives.
Pour en savoir plus sur les mesures que la GRC prend pour donner suite aux recommandations de la Commission des pertes massives et pour prendre connaissance de la stratégie de la GRC pour mettre en application les recommandations qui figurent dans le rapport final de la Commission, cliquez sur le lien suivant : Réponse de la GRC à la Commission des pertes massives | Gendarmerie royale du Canada (rcmp.ca).
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Bonjour.
Merci, Aînée Paul-Martin, pour cette cérémonie de purification et pour vos paroles de bienvenue.
Merci, Gui, pour la reconnaissance des terres.
Je remercie aussi la Première Nation Millbrook de nous accorder le privilège de nous réunir ici aujourd'hui.
Je suis accompagné du commissaire adjoint Dennis Daley, le commandant de la GRC ici en Nouvelle-Écosse.
Il y a un an, j'étais ici pour vous dire que je m'engageais à transformer notre organisation. Je vous remercie de me donner l'occasion de vous faire part du travail important que nous avons accompli pour mettre en œuvre les recommandations de la Commission des pertes massives, aussi connue sous le nom de CPM.
Avant de commencer, je voudrais prendre un moment pour rendre hommage à ceux et celles qui ne sont pas avec nous aujourd'hui, qui ont perdu la vie dans un acte de violence insensé il y a presque quatre ans, et qui manquent profondément à leurs proches.
Nous nous souvenons de :
- Tom Bagley
- Kristen Beaton et l'enfant qu'elle portait
- Greg et Jamie Blair
- Joy et Peter Bond
- Lillian Campbell
- Corrie Ellison
- Gina Goulet
- Dawn et Frank Gulenchyn
- Alanna Jenkins et Sean McLeod
- Lisa McCully
- Heather O'Brien
- Jolene Oliver, et Aaron et Emily Tuck
- La gendarme Heidi Stevenson
- E. Joanne Thomas et John Zahl
- Joey Webber
Je vous invite à observer un moment de silence en leur mémoire.
Merci.
Je tiens à m'adresser aux familles, y compris celles qui nous ont rencontrés hier. Elles ont vécu des épreuves inconcevables, et elles persévèrent et continuent d'honorer la mémoire de leurs proches.
Il m'importe aussi de reconnaître les employés de la GRC ici en Nouvelle-Écosse, qui ont participé aux interventions avec courage et conviction, et qui ont perdu une collègue exceptionnelle. C'est un immense honneur de servir à vos côtés.
Les constatations et recommandations de la CPM ont des répercussions importantes, pour la GRC, les corps policiers partout au pays, tous les niveaux de gouvernement, et la société canadienne en général.
Je tiens à réitérer mes excuses aux familles, et à la population de la Nouvelle-Écosse, aux employés de la GRC, et à tous les Canadiens, pour ne pas avoir réussi à assurer la protection de tous et toutes. Au nom de la GRC, j'exprime mes profonds regrets pour les souffrances que les familles des victimes ont vécues, et continuent à endurer.
La Commission a cerné des éléments qui auraient pu, et auraient dû, mieux fonctionner. Je me suis engagé à apporter les améliorations nécessaires et à donner suite aux constatations de la Commission.
C'est pourquoi j'ai créé le secteur Réforme, Reddition de comptes et Culture, qui inclut une équipe qui a pour mandat de répondre au rapport de la CPM et à d'autres examens externes.
Ce secteur nous aide à remplir nos engagements en matière de réforme et à répondre aux attentes de la population de la Nouvelle-Écosse et du Canada à l'égard d'une GRC améliorée.
L'équipe a examiné chaque recommandation, entrepris des analyses et des recherches et fait appel à des experts en la matière, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la GRC. Elle s'est penchée sur les recommandations d'autres examens externes important afin de relever les éléments communs.
Dans le cadre de notre examen, nous avons donné la priorité aux recommandations nécessitant une attention et des efforts immédiats, et à celles qui ont le plus d'incidence sur la sécurité du public, du personnel et des communautés que nous servons.
Le résultat est une démarche à long terme visant à apporter des changements durables à la GRC.
La stratégie publiée aujourd'hui sur notre site web décrit le travail amorcé avant même le dépôt du rapport final de la CPM, et qui remonte à 2020. Elle explique certains travaux en cours et confirme qu'il reste encore beaucoup à faire.
C'est une preuve de mon engagement, et de celui de l'ensemble de la GRC, à répondre aux recommandations de la CPM.
Des 130 recommandations, nous nous concentrons sur les 33 sous notre contrôle direct.
Nous contribuons à 55 autres qui exigent de collaborer avec nos partenaires policiers ou les divers paliers gouvernementaux. Quant aux autres recommandations, nous recherchons activement des moyens de soutenir leur mise en œuvre en collaboration avec les gouvernements et d'autres partenaires.
De nombreuses recommandations de la CPM exigent que des changements soient apportés dans le milieu policier. La GRC est l'organisation la mieux placée pour assumer un rôle directeur auprès des corps policiers au Canada et à l'échelle internationale.
Nous avons informé l'Association canadienne des chefs de police de notre travail lors de leur assemblée générale l'an dernier. Notre objectif était d'examiner des façons d'améliorer les services de police partout au pays, et d'amener les dirigeants et dirigeantes du milieu policier à se réunir et à se pencher sur les pratiques exemplaires en réponse aux incidents impliquant un grand nombre de victimes.
Alors que je partage les détails des progrès réalisés à ce jour, je tiens à dire que je suis satisfait de ce que nous avons accompli jusqu'à présent. Un certain nombre de recommandations ont été mises en œuvre et nous avançons sur beaucoup d'autres.
J'aimerais souligner certains de ces progrès pour vous aujourd'hui.
Tout d'abord, nous avons amélioré notre démarche globale en matière de gestion des crises qui comprend 29 recommandations.
Nous savons qu'il est important de tenir la population canadienne informée d'une menace pour leur sécurité, et c'est pourquoi une partie de notre travail a consisté à repenser la façon dont nous communiquons pendant un incident.
Nous avons maintenant fortement recours au système En Alerte. Nous avons changé nos politiques nationales, mis à jour notre formation et nous continuerons de les vérifier ainsi que de les renforcer au besoin et conformément aux attentes.
Nous avons mis en place le Système de suivi de la force bleue, qui est maintenant à la disposition de tout notre personnel policier partout au pays. Ce logiciel nous permet de voir en temps réel l'emplacement précis des membres sur le terrain.
Nous avons aussi élaboré un guide de gestion des incidents critiques ou impliquant des pertes massives. Ce document vise à mieux aider le personnel de première ligne à planifier des exercices et à intervenir en cas d'incident.
À la Direction générale, nous avons également dressé un inventaire des capacités d'intervention opérationnelle, c'est-à-dire une liste consultable des compétences et des capacités spécialisées dans l'organisation. Cela est essentiel pour garantir une réponse de l'ensemble de l'organisation à un incident de masse ou un événement majeur.
Nous avons terminé l'examen de notre formation à la réponse initiale aux incidents critiques. Cet examen contribuera à l'élaboration de futurs modèles de formation visant à combler les lacunes identifiées dans les recommandations de la CPM.
Conformément à la recommandation de la CPM, nous disposons d'un rapport détaillé - disponible sur notre site web - sur la manière dont la GRC recrute, forme et promeut les officiers supérieurs, et nous avons élaboré un plan d'action décrivant un certain nombre d'initiatives en cours pour améliorer notre culture de gestion.
Nous avons aussi renforcé nos politiques sur l'élimination des uniformes et équipements, et amélioré nos processus de mise hors service de véhicules.
Bien que la GRC dispose de politiques existantes sur l'aptitude au travail, nous prenons des mesures supplémentaires pour nous assurer que nos employés comprennent leurs obligations en matière de consommation de substances lorsqu'ils se présentent au travail.
Nous avons donné suite à l'appel à l'action de la CPM pour répondre à l'urgence publique que constitue la violence fondée sur le sexe et entre partenaires intimes. Nous collaborons étroitement avec des partenaires fédéraux clés, y compris Femmes et Égalité des genres Canada et le ministère de la Justice.
Nous continuerons de nous efforcer pour améliorer notre capacité partout au pays d'intervenir efficacement dans ces situations.
Dans le cadre de notre engagement à rendre des comptes sur la mise en œuvre des recommandations de la CPM, nous participons activement au comité de suivi des progrès et lui fournissons régulièrement des mises à jour sur les progrès réalisés.
Nous continuons également à fournir des mises à jour et à travailler en étroite collaboration avec le Conseil consultatif de gestion de la GRC, qui nous demandera de rendre compte de nos progrès. Dans le cadre de nos propres efforts de transparence, la GRC a affiché et continuera d'afficher sur son site Web les réponses du commissaire aux conseils reçus.
Comme je l'ai mentionné, je suis satisfait des progrès que nous avons réalisés jusqu'à présent, mais nous sommes loin d'avoir terminé. Un changement de cette ampleur prend du temps - souvent beaucoup plus de temps que nous ne le souhaiterions.
Pour réaliser des progrès réels et procéder à un changement durable, il est nécessaire d'avoir la pleine participation de tout le personnel de la GRC au pays. J'ai déjà observé ce niveau d'engagement à l'échelle de la GRC, et vous avez mon engagement au nom de l'organisation.
Les mises à jour d'aujourd'hui, la stratégie et un aperçu de notre plan d'action se trouvent sur le site Web de la GRC.
Nous mettons aussi au point une plateforme d'information sur les progrès réalisés, où vous pourrez consulter des mises à jour régulières sur les travaux en cours. Cela s'inscrit dans notre engagement à rendre des comptes et à faire preuve de transparence.
Je veux que vous puissiez faire confiance à la GRC - en sachant que nos politiques, notre formation et nos procédures sont rigoureuses, et qu'elles continuent d'évoluer en réponse aux attentes. Notre plus grande priorité est d'assurer la sécurité des communautés.
Lorsque j'ai accepté le poste de commissaire de la GRC, je savais que nous pouvions changer. Vous avez mon engagement à poursuivre sur cette voie.
Avant de céder la parole à Dennis, je tiens encore une fois à remercier les familles, les communautés, le personnel et les équipes de première intervention.
Il peut être très difficile de revenir sans cesse sur un incident comme celui-ci, et de réexaminer ce qui n'a pas fonctionné et les leçons qui peuvent être appliquées à d'autres incidents critiques. Mais ce travail indispensable permettra de sauver des vies et nous rendra meilleurs en tant qu'organisation.
Merci.
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Merci, Monsieur le Commissaire.
Bonjour. Comme l'a indiqué le commissaire Duheme, je suis Dennis Daley, commandant de la GRC de la Nouvelle-Écosse. Je vous remercie de votre présence.
J'apprécie cette opportunité pour présenter certains des changements que nous avons faits et que nous continuerons à faire pour améliorer notre service aux Néo-Écossais et pour aider à créer des communautés plus fortes et plus sécuritaires.
J'ai abordé certains de ces changements lors d'entrevues précédentes avec les médias et j'en ai parlé avec des partenaires et des intervenants, y compris le comité de suivi des progrès. Mon intention aujourd'hui est de résumer les principaux changements apportés aux interventions en cas d'incident critique, aux communications publiques, à la connaissance de la situation, à la violence entre partenaires intimes et au bien-être des employés - tous des sujets abordés dans le rapport final de la Commission des pertes massives.
Notre division a apporté des changements et des améliorations depuis les incidents d'avril 2020. Nous reconnaissons pleinement que nous ne pouvons pas changer ce qui s'est passé en 2020, mais que nous pouvons en tirer des leçons.
Pour être le service de police que les Néo-Écossais attendent de nous - et que nous attendons de nous-mêmes - nous devons constamment examiner notre travail, en tirer des leçons et apporter les changements importants qui doivent être faits. C'est ce que nous avons fait et c'est ce que nous continuerons à faire.
Dans le domaine de réponses aux incidents critiques, nous avons révisé la politique et les procédures opérationnelles afin d'améliorer la transition du commandement, de clarifier la prise de décision et d'améliorer la formation. Grâce à un financement de la province de la Nouvelle-Écosse, nous avons également augmenté les effectifs du Groupe tactique d'intervention pour en faire une unité de 18 personnes à temps plein.
Nous avons travaillé avec nos partenaires des secteurs public et privé pour nous assurer qu'un soutien aérien est disponible lorsque nécessaire.
Nous avons mis en place une Station de transmission opérationnelle dotée de l'équipement le plus avancé et des opérateurs les mieux formés du pays.
À côté de la Station de transmission opérationnelle se trouve notre salle d'opérations en cas d'incident critique. Il s'agit d'un poste de commandement où se trouvent le commandant de l'incident critique, les responsables du Groupe tactique d'intervention et de l'Équipe de négociation en cas de crise, ainsi qu'un répartiteur senior de la police - avec une connaissance totale de l'incident et de l'emplacement des policiers.
Nous activons également une ressource de communication stratégique dès le début d'un incident critique.
Enfin, nous avons multiplié les occasions de mener et de participer à des exercices d'entraînement avec nos partenaires policiers et autres agences. Ces exercices renforcent non seulement nos capacités d'interopérabilité, mais aussi nos relations.
J'ai mentionné que la communication stratégique est désormais un élément standard de notre déploiement en cas d'incident critique. Nous avons également apporté d'autres changements aux communications publiques, dont le plus important est l'utilisation du système d'alerte publique "En Alerte".
La GRC en Nouvelle-Écosse a un accès direct pour émettre des alertes d'urgence en cas d'incident critique, et a émis 24 alertes depuis que cet accès lui a été accordé en août 2021.
Pour favoriser une utilisation responsable et efficace du système, nous avons établi une politique divisionnaire en matière d'alerte, un modèle de formation solide et, après chaque incident pour lequel une alerte a été émise, nous soumettons un rapport d'après action au Bureau de gestion des urgences de la Nouvelle-Écosse.
La capacité des policiers à savoir où se trouvent leurs collègues et celle des commandants à savoir où se trouvent tous ceux qui interviennent - ce que nous appelons la connaissance de la situation - est un autre aspect essentiel pour assurer la sécurité des personnes lors d'un incident critique. C'est également un domaine sur lequel la Commission des pertes massives s'est penchée.
Nous avons révisé notre formation sur les radios portables, qui est désormais obligatoire, plus facile d'accès pour les policiers et intégrée dans notre programme de formation annuel. Cela permet de s'assurer que tous les policiers sont parfaitement capables d'utiliser les radios dans toutes les situations auxquelles ils sont confrontés.
Le commissaire a fait référence au « suivi des forces amies » (Blue Force Tracking). Cette technologie permet d'identifier et de suivre l'emplacement exact des policiers à partir de la station de transmissions opérationnelles et du poste de commandement. Cette technologie a été entièrement mise en œuvre dans notre division, de même que les logiciels de cartographie, ce qui a permis d'améliorer la connaissance de la situation et, par conséquent, la sécurité des policiers et du public.
En ce qui concerne la violence entre partenaires intimes, nos efforts se sont concentrés sur la collaboration avec de multiples agences et à différents niveaux afin de mettre en place des programmes et des services plus solides et plus favorables aux survivants et à leurs familles.
Notre équipe de services aux victimes dirige ou participe à des groupes de travail et d'action provinciaux, qui comprennent des fournisseurs de services de toute la Nouvelle-Écosse, sur des sujets tels que le contrôle sous contrainte, les conférences sur les cas à haut risque, le partage d'informations, l'arrestation et l'inculpation obligatoires, la gestion des alarmes liées à la violence entre partenaires intimes et les modèles de conférences sur les cas, entre autres.
Ce sont ces discussions collaboratives et complexes qui aboutiront aux changements fondamentaux demandés par la Commission des pertes massives - des changements qui améliorent la vie des survivants et de leurs familles, et qui contribuent à rendre nos communautés plus fortes et plus sécuritaires.
Bien que nous mettions l'accent sur la collaboration, notre division a pris des mesures pour augmenter le nombre d'enquêteurs et de coordinateurs de cas dans le domaine de la violence entre partenaires intimes.
Nos efforts pour répondre aux recommandations de la Commission des pertes massives, dans le but de prévenir la criminalité et de créer des communautés plus fortes et plus sécuritaires, comprennent également la poursuite de la mise en place et du renforcement des relations avec nos partenaires dans le domaine policier, de la sécurité publique, des services communautaires, de la santé, et avec les dirigeants communautaires.
Nous faisons des progrès dans ce domaine. Le nombre d'initiatives multi-agences et multidisciplinaires auxquelles nous participons est en augmentation, tout comme notre travail sur le terrain dans les communautés, y compris les communautés néo-écossaises d'origine africaine et des Premières nations, à tous les niveaux. Et il y a le travail de collaboration sur la violence entre partenaires intimes que j'ai mentionné il y a quelques instants.
Les recommandations nous invitent également à mieux soutenir nos employés.
En Nouvelle-Écosse, nous avons augmenté les aides au bien-être et amélioré le dépistage de la santé mentale. Ces mesures, ainsi que nos efforts dynamiques de recrutement et de rétention des effectifs, permettent aux policiers de rester en première ligne et à tous les employés de travailler ensemble pour servir et protéger les Néo-Écossais.
Nous avons appris des incidents d'avril 2020 et nous apportons les changements importants que nous devons faire pour protéger la sécurité publique et créer des communautés plus fortes et plus sécuritaires.
Je vous remercie de votre attention.
SOURCE Gendarmerie royale du Canada
Contactez-nous : Relations avec les médias de la Direction générale de la GRC, [email protected]
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