MONTRÉAL, le 22 juin 2022 /CNW Telbec/ - La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) est fière d'annoncer qu'elle a conclu une entente avec les représentants du Comité patronal de négociation pour les centres de services scolaires francophones (CPNCF) dans le but de mettre sur pied, dès l'année scolaire 2023-2024, un mécanisme d'octroi de contrats à temps plein aux secteurs de l'éducation des adultes (EDA) et de la formation professionnelle (FP). Il s'agit d'un gain historique majeur pour les enseignantes et enseignants de ces deux secteurs d'enseignement qui sont représentés par des syndicats affiliés à la FAE.
« L'entente conclue permettra de reconnaître le droit des enseignantes et enseignants de l'EDA et de la FP d'avoir accès à des contrats réguliers, autrement dit à des postes permanents. Actuellement, ces deux secteurs d'enseignement se caractérisent par des taux de précarité qui s'élèvent à 70 %. Des profs atteignent la retraite, après plus de trente ans dans l'enseignement, et ont toujours le statut de profs précaires. Pourtant, les besoins justifient que des postes permanents soient accordés. Moi-même prof au secteur de la formation professionnelle, je sais à quel point le phénomène de précarité contribue à dévaloriser le travail effectué par mes collègues de ces deux secteurs d'enseignement. Cette entente permet donc de corriger la situation et de lutter contre les effets de la pénurie de personnel qui se font également sentir à l'EDA et à la FP », souligne M. Luc Ferland, vice-président aux relations du travail de la FAE.
Lors de la négociation de l'Entente nationale 2020-2023, les parties syndicale et patronale ont convenu de confier à un comité paritaire le mandat de recommander des modifications aux dispositions actuelles. En s'appuyant en bonne partie sur le contenu des discussions de la négociation de l'Entente nationale 2015-2020, qui n'avaient malheureusement pas pu aboutir à ce moment, les parties se sont rencontrées une quinzaine de fois entre le mois de décembre 2021 et le mois de juin dernier. « Conformément aux règles qui nous régissent et en tenant compte du calendrier de travail, les instances locales appropriées seront appelées à se prononcer sur le contenu de cette entente au mois de septembre prochain. Toute l'information pertinente sera transmise à ce moment », indique M. Sylvain Mallette, président de la FAE.
Cette entente s'ajoute à celle conclue par la FAE le 25 avril dans le dossier des enseignantes en congé de maternité durant la période estivale qui subissaient une iniquité à l'avantage des employeurs dans le traitement de leur salaire annuel. L'ensemble des enseignantes du Québec bénéficieront de cette entente puisque l'autre organisation syndicale qui représente des profs de centres de services scolaires (CSS) a décidé de faire sienne l'entente négociée par la FAE. « La FAE continue de faire la démonstration qu'un syndicalisme autonome et combatif permet d'améliorer de manière significative les conditions de travail des enseignantes et enseignants », rappellent MM. Ferland et Mallette.
La FAE regroupe neuf syndicats qui représentent plus de 60 000 enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l'enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que 2 600 membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE). Elle est présente dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale, de Laval, de l'Outaouais, des Laurentides, de l'Estrie et de la Montérégie, où se situent les quatre plus grands pôles urbains du Québec.
SOURCE Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Marie-Eve Rancourt, conseillère à la vie politique et aux communications, [email protected] | 514 709-7763
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