Conférence de Paris - « Le Québec doit se doter d'une démarche claire pour demeurer un chef de file en matière de changements climatiques » - Pierre Karl Péladeau
QUÉBEC, le 9 déc. 2015 /CNW Telbec/ - Alors qu'à Paris, la 21e Conférence annuelle des parties à la Convention‑cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) tire à sa fin, le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, et le porte-parole du Parti Québécois en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Mathieu Traversy, ont rappelé que le Québec peut demeurer un chef de file dans la lutte contre les changements climatiques. Pour y arriver, il doit toutefois se doter d'une démarche claire et sans incohérence, d'initiatives précises ainsi que de moyens pour les mettre en œuvre dans le but de faire preuve de leadership et de contribuer à l'atteinte des objectifs fixés par la COP21.
« Malheureusement, le passé étant garant de l'avenir, le gouvernement du premier ministre Philippe Couillard ne passe pas le test de la crédibilité dans la lutte contre les changements climatiques. Il a manqué les cibles de Kyoto et est en train de manquer celles de 2020. Une fois arrivé à Paris, le premier ministre a modifié ses propos. L'appui sans condition de son gouvernement à la Stratégie canadienne de l'énergie, tout comme au projet Énergie Est, est en pleine contradiction avec son discours. L'incohérence du gouvernement libéral ne doit cependant pas nous empêcher d'avancer », a insisté le chef de l'opposition officielle.
Le porte-parole du Parti Québécois en matière d'environnement a quant à lui souligné le manque de transparence du gouvernement en ce qui concerne la gestion du Fonds vert. « Nous avons appris, à Paris, que le gouvernement sera strict avec les partenaires essentiels, les municipalités, mais sans aucune autre indication. Pourtant, nous avons besoin d'un cadre de gestion clair et efficace. Le gouvernement doit également débloquer le plus rapidement possible des sommes du Fonds vert pour financer l'amélioration de l'offre de transport collectif. C'est primordial pour l'atteinte des cibles 2020 et 2030 de réduction des gaz à effet de serre. Puis, il y a la norme zéro émission; il est temps que le premier ministre agisse sur cette question. Son trop timide plan sur l'électrification des transports n'était en fait qu'une réflexion. Nous lui demandons de déposer rapidement, à la rentrée parlementaire, un projet de loi en ce sens », a-t-il ajouté.
Des mesures concrètes
Pierre Karl Péladeau et Mathieu Traversy ont rappelé quelques mesures concrètes déjà proposées par le Parti Québécois pour que le Québec devienne un véritable leader mondial en matière d'énergies propres :
- Faire reconnaître internationalement l'hydroélectricité comme une énergie propre et renouvelable, afin que le Québec puisse pleinement tirer parti des choix historiques qu'il a faits et qui se sont maintenant transformés en avantages concurrentiels énormes, dans un contexte de décarbonisation de l'économie.
- Accélérer la mise en œuvre des mesures du Plan d'action 2013-2020 sur les changements climatiques.
- Libérer le Québec de sa dépendance au pétrole, qui contribue à appauvrir son économie et à endommager son environnement. Pour y arriver, le Parti Québécois propose notamment de réduire la consommation de pétrole du Québec de 40 % dans le secteur des transports d'ici 2030, à l'aide des moyens suivants :
- Réduire l'utilisation du pétrole au Québec.
- Intensifier la transition écologique vers une économie sans carbone dans l'ensemble des secteurs d'activité.
- Miser sur la Stratégie d'électrification des transports déposée par le Parti Québécois à l'automne 2013, beaucoup plus ambitieuse que le plan de 2015 du gouvernement libéral.
- Mettre fin aux projets qui font du Québec une autoroute d'exportation du pétrole.
- Faire en sorte que le Québec prenne ses propres décisions sur le plan environnemental; le Parti Québécois a déposé le projet de loi 390 visant à asseoir la primauté de la compétence environnementale du Québec.
- Adopter une loi zéro émission; le Parti Québécois a déposé le projet de loi 392 à cet effet.
S'inscrivant en faux contre la campagne de relations publiques du gouvernement libéral, le positionnement du Parti Québécois est plutôt de miser concrètement sur des actions et des moyens. « Cette position s'appuie sur nos engagements en matière d'environnement, de développement durable et de lutte contre les changements climatiques, qui visent les occasions d'agir concrètement pour améliorer la qualité de notre environnement, développer l'économie verte et libérer le Québec de sa dépendance au pétrole », a poursuivi Mathieu Traversy.
Pierre Karl Péladeau a souligné enfin « qu'un Québec indépendant pourrait facilement devenir l'État le plus propre sur le plan des émissions de gaz à effet de serre en Amérique du Nord. Un Québec indépendant ferait la promotion d'une stratégie québécoise, dans laquelle la lutte contre les changements climatiques et la stratégie énergétique iraient de pair plutôt que de s'opposer. Indépendants, les Québécois seraient affranchis de l'industrie pétrolière canadienne. Le Québec pourrait enfin déployer sa propre stratégie énergétique et miser sur les énergies renouvelables ».
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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