Conférence de Paris sur les changements climatiques - Le leadership du Québec reconnu dans l'accord conclu à Paris
QUÉBEC, le 13 déc. 2015 /CNW Telbec/ - Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, et la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, se réjouissent de l'adoption, hier, de cet accord historique et universel sur le climat, qui contient une reconnaissance du rôle de tous les ordres de gouvernement.
« Le monde vient de franchir une étape cruciale dans la lutte qu'il doit livrer de façon solidaire pour réduire les gaz à effet de serre et son empreinte carbone. Ce premier accord universel sur le climat est un grand moment pour l'humanité et marque le point de départ des grands chantiers que nous devons aujourd'hui entreprendre. Le Québec souhaite profiter de cette opportunité pour bâtir une économie nouvelle, forte et sobre en carbone pour nous et pour les générations à venir », a déclaré le premier ministre.
Le gouvernement du Québec a pris part à un nombre sans précédent de rencontres, panels et tribunes de haut-niveau dans le cadre de cette conférence et le ministre se réjouit de constater le rayonnement positif qu'a eu le Québec et qui démontre notamment l'importance des alliances qu'il a su nouer au fil du temps dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques.
Après plus de deux semaines d'intenses négociations, les Parties ont conclu cette ultime ronde de négociations et adopté l'accord de Paris qui jette les balises qui guideront tous les pays du monde dans la lutte contre les changements climatiques pour la période post 2020. Cet accord vise à contenir l'augmentation de la température moyenne de la planète en dessous de 2 degrés Celcius par rapport au niveau préindustriel et à poursuivre l'action afin de limiter cette augmentation à 1,5 degrés Celcius.
Les clauses de l'entente qui sont d'intérêt particulier pour le Québec
Plus particulièrement, en ce qui a trait aux objectifs que s'était donné le Québec eu égard à la reconnaissance des états fédérés et des mécanismes de marché, le texte de l'accord conclu aujourd'hui leur répond en tout point et offre même des gains additionnels, notamment:
- La reconnaissance de l'importance de l'engagement de tous les ordres de gouvernements et d'autres acteurs dans la lutte contre les changements climatiques;
- La reconnaissance que l'adaptation et les actions de coopération pour l'adaptation aux impacts des changements climatiques constituent un défi mondial aux dimensions non seulement internationales et nationales, mais aussi locales et infranationales;
- La reconnaissance de l'utilisation des actions de coopération entre les Parties, y compris l'utilisation des mécanismes de marché du carbone, dans le cadre de leur contribution déterminée à l'échelle nationale (CDN);
- Le mandat donné à l'organe de gouvernance de l'accord de Paris pour l'élaboration de règles robustes de comptabilisation des réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour les droits d'émission échangés entre les pays dans le cadre de mécanismes de marché;
- L'établissement d'un plan de travail 2016-2020 pour promouvoir la coopération et accroitre les capacités d'action des pays en développement, y compris au niveau infranational;
- La création d'un mécanisme pour appuyer les réductions d'émissions de GES et le développement durable qui devra succéder aux mécanismes de développement propre du Protocole de Kyoto pour l'après 2020.
Par ailleurs, l'accord reconnait le rôle important des incitatifs pour réduire les émissions de GES comme les politiques internes et la tarification qui sont entre autres mises en place par les États infranationaux.
L'engagement du Québec
Pour le ministre Heurtel, la délégation du Québec à cette conférence internationale, dirigée par le premier ministre, Philippe Couillard, a véritablement contribué à faire entendre la voix des États fédérés à Paris. « Les gouvernements infranationaux, tels que le Québec, jouent un rôle important dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et dans l'adaptation aux conséquences des changements climatiques. Pour nous, il était primordial de réussir à faire reconnaître le rôle essentiel des États fédérés. Nous y sommes parvenus. Le Québec est clairement reconnu comme un leader parmi les États fédérés pour son rôle positif et constructif dans la lutte contre les changements climatiques », a déclaré le ministre Heurtel.
Le gouvernement du Québec a d'ailleurs reçu les félicitations de l'ancien vice-président américain et Prix Nobel de la Paix, Al Gore, pour qui le Québec est un « héros de la lutte contre les changements climatiques ».
De plus, le gouvernement du Québec a fait plusieurs annonces importantes dans le cadre de la Conférence de Paris sur les changements climatiques. Parmi elles, l'annonce de mesures de coopération climatique internationale à hauteur de 25,5 millions de dollars destinées à soutenir les actions de lutte contre les changements climatiques des pays francophones les plus vulnérables et les plus exposés aux conséquences liées aux changements climatiques.
« Les efforts soutenus du gouvernement québécois en matière de lutte contre les changements climatiques font en sorte que nous traçons le chemin à suivre pour de nombreux États fédérés. Notre expertise et nos initiatives sont une preuve concrète que des États comme le Québec jouent un rôle déterminant pour faire face aux grands enjeux de notre époque. En outre, je tiens à remercier les équipes du gouvernement québécois, qui ont su briller par la qualité et la rigueur de leur travail dans ce dossier », a affirmé la ministre St-Pierre.
Le Québec s'est également joint à l'initiative Regions Adapt qui vise à soutenir les efforts d'adaptation aux changements climatiques au niveau régional. Le premier ministre Couillard, la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, et le premier ministre du Manitoba, Greg Selinger, ont également signé une nouvelle entente dans laquelle ils s'engagent à lier les systèmes de plafonnement et d'échange du Québec, de l'Ontario et du Manitoba sous l'égide de la Western Climate Initiative, qui est actuellement le plus grand marché du carbone en Amérique du Nord.
Le marché du carbone mis en œuvre depuis 2013 par le Québec a notamment contribué à son excellente réputation à l'international. D'ailleurs, à l'occasion du lancement des travaux de la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone, le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurría, a observé que le marché du carbone Québec-Californie est le seul dont le fonctionnement est exemplaire.
Rappelons que le Québec et l'Ontario ont reçu le « Carbon Pricing Champion Award » pour leur engagement exemplaire en matière de tarification du carbone. Ce Prix, décerné conjointement par la Climate Markets and Investment Association (CMIA) et l'International Emissions Trading Association (IETA), vise à souligner le leadership exercé par les gouvernements du Québec et de l'Ontario dans le développement de mécanismes de marché comme solution à la lutte contre les changements climatiques.
SOURCE Cabinet du premier ministre
SOURCES : Harold Fortin, Porte-parole du premier ministre, Directeur des communications, Cabinet du premier ministre du Québec, Tél. : 418 643 -5321; Marie-Catherine Leduc, Attachée de presse par intérim, Cabinet du ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Tél. : 418 521-3911; François Caouette, Attaché de presse, Cabinet de la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Tél. : 418 649-2319; INFORMATIONS : Relations avec les médias, Ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Tél. : 418 521-3991; Philippe Hébert, Conseiller en communication, Ministère des Relations internationales et de la Francophonie, 418 649-2400, poste 56009
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