Conflit à la CCQ - La ministre du Travail doit sanctionner Diane Lemieux
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Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB)29 juin, 2012, 10:30 ET
La CCQ a utilisé des briseurs de grève et entravé l'activité syndicale, reconnaît la Commission des relations du travail
MONTRÉAL, le 29 juin 2012 /CNW Telbec/ - La ministre du Travail, Lise Thériault, doit sanctionner la PDG de la CCQ Diane Lemieux dont l'organisme a violé le Code du travail en embauchant des briseurs de grève et en interférant illégalement dans les activités syndicales, affirme Serge Cadieux, Directeur exécutif du Syndicat des employés-es professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec).
M. Cadieux réagissait aux ordonnances émises récemment par la Commission des relations du travail (CRT) reconnaissant que la CCQ a contrevenu aux dispositions anti-briseur de grève du Code du travail et l'enjoignant de cesser de s'adresser directement à ses salariés, comme elle l'a fait en mai dernier.
À la suite d'une première ordonnance de la CRT rendue le 13 juin, la CCQ a dû se départir de 26 conseillers en informatique embauchés illégalement lors du déclenchement de la grève. Puis, le 26 juin, la CRT a ordonné à la CCQ de s'abstenir de communiquer directement avec ses salariés et d'entraver les activités du syndicat, faisant référence à une lettre envoyée aux salariés par Diane Lemieux accusant le syndicat de « refuser de négocier ». Enfin, dans une décision rendue le 28 juin, la CRT blâme la CCQ pour avoir exigé que des employés (techniciens aux opérations) couverts par une unité de négociation non en grève effectuent du travail normalement effectué par des salariés en grève.
Pour le SEPB, l'attitude de madame Lemieux et ses violations répétées du Code du travail entachent la crédibilité de la CCQ, dont le rôle est de voir à l'application des lois et règlements dans l'industrie de la construction, une situation d'autant plus déplorable que la PDG de la CCQ est elle-même une ex-ministre du Travail.
Lise Thériault doit intervenir
Des documents mis en preuve devant la CRT, signés par la ministre du Travail, Lise Thériault, indiquent clairement le mandat de négociation que la CCQ est autorisée à exercer. « Nous avons maintenant la preuve que les 189 nouvelles demandes contenues dans l'offre « finale et globale » se situaient à l'extérieur du cadre autorisé par la ministre Thériault », souligne Serge Cadieux. « Si la CCQ s'en était tenu à son mandat, il y aurait probablement un règlement à l'heure actuelle », ajoute-t-il.
Le syndicat rappelle également que le 5 juin, au lendemain du rejet par le conseil d'administration de l'hypothèse de règlement présentée par le conciliateur, le porte-parole patronal envoyait une lettre au conciliateur mentionnant que l'organisme soumettrait « dans les prochaines heures », de nouveaux éléments qui permettraient au conciliateur de soumettre une nouvelle proposition de règlement. Un engagement resté lettre morte depuis près d'un mois.
Le syndicat exhorte la ministre du travail à assumer ses responsabilités pour que la CCQ respecte le Code du travail et que l'organisme négocie conformément au mandat autorisé par la ministre et sa collègue du Conseil du trésor. « Comment la ministre peut-elle rester les bras croisés pendant que sa subalterne contrevient au Code du travail et outrepasse clairement le mandat de négociation autorisé par le gouvernement? La ministre Thériault hésite-t-elle à la désavouer parce que c'est elle-même qui l'a nommée? », demande le directeur exécutif du SEPB.
« La ministre doit rappeler à l'ordre la PDG de la CCQ, qui est devenue le principal obstacle à un règlement du conflit. Et si madame Lemieux ne veut pas obtempérer, alors que le gouvernement lui trouve un remplaçant », conclut Serge Cadieux.
Source : SEPB-Québec
Renseignements : Marie-José Bégin au (514) 994-0802
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