Conflit de travail à l'usine de Laval - Mapei : un employeur responsable ?
LAVAL, QC, le 23 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Les membres du Syndicat des salariés des produits de céramique et autres-CSN (SSPCA-CSN) désirent répondre à un communiqué de presse émis par l'employeur cette semaine. Les travailleurs de l'usine de Laval sont en grève depuis le 4 mai dernier et demeurent sans convention collective depuis le 13 décembre 2011.
« Après un peu moins de sept mois de grève, l'employeur a le culot de nous demander de faire preuve de pragmatisme dans une tentative médiatique honteuse visant à nous faire porter l'odieux et les racines de ce conflit. Or, tous les travailleurs de l'usine connaissent bien les tactiques de l'employeur lavallois. Il se présente en employeur responsable qui dit avoir à cœur l'avenir de son usine à Laval. Après nous avoir menacé de lock-out dès le début de la négociation, pour ensuite laisser planer des investissements de 10 millions $, puis avoir procédé à la mise à pied de 43 travailleurs, il a également laissé entendre, à la table de négociation, que la multinationale italienne pourrait carrément fermer leur usine. Devant de telles tentatives de manipulations, nous sommes en droit de nous demander si ce communiqué n'est tout simplement pas qu'une autre mauvaise farce de la part d'une direction qui ne sait pas trop où elle s'en va », de marteler Éric Caron, président du SSPCA-CSN
« Nous faisons face à un employeur intransigeant qui a laissé volontairement traîner la négociation jusqu'au conflit. Depuis le début, il tente d'avoir les travailleurs à l'usure pour casser le syndicat. Il faudra bien qu'il comprenne qu'en jetant ainsi de l'huile sur le feu, il ne fait que solidifier les liens qui unissent les syndiqués, de préciser Alain Lampron, président de la FIM-CSN. Nous trouvons risible que l'employeur ait recours à des termes comme violence, harcèlement et intimidation quand celui-ci méprise ses travailleurs et leur fait vivre une constante insécurité financière qui implique leur famille, leur avenir et, surtout, leur emploi. Depuis plus de six mois, Mapei a dépensé plusieurs centaines de milliers de dollars en services de sécurité et en frais juridiques, autant d'argent qu'il aurait pu investir dans de bonnes conditions de travail qui lui garantirait une certaine paix industrielle. Au lieu de travailler en ce sens, il a galvanisé la solidarité des travailleurs en les confrontant constamment et en rejetant sans cesse les voies de la raison.
Contrairement à ce que Mapei avance dans son récent communiqué, à chaque offre patronale déposée, les membres ont été consultés en assemblée générale. Elles ont toutes été rejetées dans des proportions fortement majoritaires. Contrairement à ce que la direction déclare, nous avons encore les documents qui prouvent clairement qu'une de ces offres imposait des reculs totalement inacceptables et abolissait tout simplement l'ancienneté des travailleurs », de conclure monsieur Lampron.
Fabricant de colles et de produits chimiques pour le bâtiment, Mapei est une multinationale possédant 59 usines de production réparties dans plus de 28 pays. Pour lire le communiqué émis cette semaine par l'employeur, suivez ce lien : http://www.newswire.ca/en/story/1073799/mapei-un-employeur-responsable.
Le SSPCA-CSN regroupe 115 membres. Il est affilié à la Fédération de l'industrie manufacturière qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La CSN est composée de près de 2000 syndicats qui regroupent plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.
SOURCE : FEDERATION DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE (FIM-CSN)
Martin Petit, Service des communications de la CSN
Téléphone : 514 894-1326
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