Conflit de travail au Journal de Montréal - Le Conseil du patronat du Québec
lance un appel au calme et invite les parties à poursuivre les négociations
MONTRÉAL, le 21 oct. /CNW Telbec/ - Tout en évitant de prendre parti dans le conflit qui oppose présentement la direction du Journal de Montréal et le Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (STIJM), le Conseil du patronat du Québec déplore les débordements survenus au cours des dernières semaines dans ce dossier et appelle les deux parties en litige à poursuivre les négociations afin de parvenir à une entente.
« De nombreux acteurs des milieux politique, syndical et médiatique ne se sont pas gênés au cours des derniers jours pour intervenir sur la place publique au sujet d'un conflit de travail spécifique, qui ne concerne à la base qu'un employeur et un syndicat, en mettant en cause divers éléments du système des relations du travail au Québec. Dans ce contexte, le Conseil du patronat du Québec se doit de souligner ou rectifier certains faits », affirme son président, M. Yves-Thomas Dorval.
Le Conseil du patronat du Québec tient d'abord à dénoncer la récupération du conflit faite par différentes personnes ou organisations qui souhaitent imposer leur ordre du jour en matière de relations du travail. Si certains critiquent le fait que le Journal de Montréal continue à générer des revenus malgré le lock-out, le Conseil du patronat souligne que les membres du STIJM continuent à toucher, pour leur part, 70 % de leur salaire net et sans impôts, à même des fonds syndicaux qui ont été eux aussi amassés grâce à des cotisations syndicales déductibles d'impôt.
« En s'attaquant ainsi au recours au lock-out par l'employeur dans le conflit au Journal de Montréal, on s'attaque à la légitimité même du droit de lock-out des employeurs au Québec. Ce dernier est pourtant une disposition tout à fait légale, inscrite au Code du travail, et dont un employeur peut se prévaloir pour établir un rapport de forces équitable avec la partie syndicale. On tente encore une fois d'utiliser un conflit de travail pour tenter d'opposer les " méchants employeurs " aux " bons syndicats ", alors que la réalité est beaucoup plus nuancée », note M. Dorval.
Le Conseil du patronat reproche également à certains individus ou groupes de se servir de ce conflit de travail comme prétexte pour obtenir des changements au régime de relations du travail au Québec qui les avantageraient davantage ou serviraient leur idéologie, plus spécifiquement des modifications aux dispositions du Code du travail concernant les travailleurs de remplacement.
« Certaines personnes voudraient rendre encore plus favorable aux syndicats un Code du travail qui l'est déjà beaucoup plus que partout ailleurs en Amérique du Nord. Il faut se rappeler notamment que seuls les employeurs de la Colombie-Britannique et du Québec ne peuvent recourir à des travailleurs de remplacement lors de conflits de travail », rappelle M. Dorval.
Le président du Conseil du patronat du Québec déplore finalement certains débordements allant jusqu'à des attaques personnelles, notamment dans le cadre d'une activité caritative à laquelle le président et chef de la direction de Quebecor participait en Montérégie.
« Tenter de diaboliser un chef d'entreprise qui contribue à la communauté et aussi à la prospérité du Québec n'est certes pas une bonne idée. Certains peuvent ne pas aimer le style de Pierre Karl Péladeau comme patron, c'est leur droit. Mais on serait surpris de constater à quel point cet homme d'affaires peut être perçu positivement au sein de la population québécoise », de conclure M. Dorval.
Le Conseil du patronat invite finalement les deux parties à éviter de créer une nouvelle crise en négociant de bonne foi afin de parvenir à une entente, soulignant au passage que chaque partie peut déposer une contre-offre à une offre qu'elle juge insatisfaisante. À ce sujet, il faut souligner l'intervention judicieuse de la ministre du Travail qui maintient le mandat d'un médiateur spécial de grande expérience, visant un règlement négocié dans les meilleurs délais.
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
Renseignements:
et entrevues :
Patrick Lemieux
Conseiller - Communications
Portable : 438 886 9804
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