Conflit étudiant - Le 1er mai, la CSN appuie les étudiants
MONTRÉAL, le 1er mai 2012 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, les membres des syndicats de la CSN ont été invités à porter le carré rouge en appui à la lutte étudiante ainsi qu'à tenir des piquets de grève symboliques, à l'extérieur des lieux de travail, sur l'heure du dîner. La grève étudiante entre dans sa 12e semaine. Bien qu'il s'agisse du plus important conflit étudiant de l'histoire du Québec, c'est toujours l'impasse et les membres de la CSN souhaitent une sortie de crise négociée.
« C'est tout simplement impossible de régler un conflit si les parties ne se parlent pas. De toute évidence, cette vérité de La Palice s'applique à l'actuel conflit entre les étudiants et le gouvernement du Québec. La grève en est maintenant à sa 12e semaine. Nous réitérons notre appel au gouvernement, à l'instar de nombreuses personnalités et de divers groupes, de s'investir dans une réelle négociation avec l'ensemble des associations étudiantes. Ce sera la seule façon de dénouer ce conflit », de déclarer le président de la CSN, Louis Roy.
Un principe : l'accessibilité aux études supérieures
Pour la CSN, on ne peut définir la démocratie à sa plus simple expression en la réduisant strictement à un droit de vote une fois tous les quatre ou cinq ans. Le conflit avec les étudiants n'a cessé de s'envenimer, nous menant à une crise sociale. La population du Québec appelle à une résolution du conflit. « Le gouvernement doit démontrer plus d'ouverture. Au-delà de l'argent, les étudiantes et les étudiants posent la question fondamentale de l'accessibilité à tous aux études supérieures. Ils souhaitent débattre avec lui des modalités qui permettraient à la fois d'assurer le financement essentiel des universités pour qu'elles remplissent leur mission, mais aussi le droit à l'éducation pour tous. Je crois qu'il faut cesser les ultimatums, les écouter et trouver une solution négociée. Il faut prendre ces jeunes citoyennes et citoyens au sérieux », de dire le président de la CSN.
Rappelons que de 1997 à 2007, le financement des universités a crû de 142 %, alors que la population étudiante a augmenté de 16 % et que le corps professoral a diminué de 9 %. « Les étudiants sont tout à fait en droit de se questionner sur la gestion universitaire, de préciser Louis Roy. De plus, peu de gens abordent la question des frais afférents qui sont en hausse constante dans les établissements d'éducation et qui s'ajoutent aux droits de scolarité. »
En éducation, comme en santé, et dans bien d'autres secteurs de la société, le gouvernement cherche à faire assumer de plus en plus la facture des services publics par les utilisateurs de ceux-ci. La CSN s'oppose à des choix politiques qui ont pour effet d'exclure l'accès aux individus à des services. « L'éducation doit être une priorité nationale », de conclure le président de la CSN.
La CSN, fondée en 1921, regroupe plus de 300 000 membres, répartis dans les secteurs public et privé.
Source : CSN
Pour information :
Jacqueline Rodrigue
Directrice du Service des communications de la CSN
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