Congrès annuel 2018 de l'Association des économistes québécois - Il faut rendre la mondialisation plus inclusive
MONTRÉAL, le 16 mai 2018 /CNW Telbec/ - Plus de 300 économistes et acteurs de la communauté des affaires se sont réunis à Montréal à l'occasion du congrès annuel de l'Association des économistes québécois afin d'échanger sur les thèmes de la mondialisation, du protectionnisme et du populisme, des courants de fond qui imposent un nouveau paradigme sur l'échiquier mondial et qui ont des incidences économiques importantes.
Voici quelques constats à retenir :
L'état des lieux
- Face à la montée du protectionnisme, le Québec doit miser sur son ouverture tant au niveau du commerce international que de l'accueil et l'intégration des immigrants;
- Même si pour certains un renversement de la mondialisation semble peu envisageable étant donné les coûts économiques, pour d'autres, la montée du populisme est plutôt une tendance lourde;
- Les entreprises du Québec profitent de l'incertitude pour devenir plus productives et indispensables pour leurs clients au-delà des décisions politiques. Le principal enjeu structurel est le manque de main-d'œuvre. On ne peut pas blâmer le populisme;
- L'iniquité fiscale découlant du commerce en ligne est un frein au développement des entreprises québécoises;
- Le Québec bénéficie d'un fort potentiel d'attraction, mais peine à retenir ses talents qualifiés. L'intégration des immigrants au marché du travail demeure l'un des principaux enjeux;
- Les villes ont été les plus grandes bénéficiaires de la mondialisation creusant de fait l'écart avec les régions.
Les solutions
Les moyens traditionnels n'ayant pas été à la hauteur des défis de la mondialisation, il faut plutôt :
- Miser sur les instances transnationales pour trouver des réponses concertées aux enjeux mondiaux;
- Rétablir le dialogue social par l'engagement citoyen;
- Favoriser l'accès à l'information de qualité;
- Protéger les « perdants » de la mondialisation, notamment par la formation continue.
Citations
« Les économistes québécois ont clairement fait état de leurs préoccupations à l'égard de la montée du protectionnisme qu'ils voient comme un obstacle à la croissance économique. Le consensus établi lors de notre congrès annuel est sans équivoque : les politiques publiques doivent s'ajuster pour stimuler notre productivité malgré les mesures protectionnistes accentuées chez nos voisins du Sud, le vieillissement de la population et la pénurie de la main-d'œuvre. »
Jean St-Gelais, président de l'Association des économistes québécois et président du conseil et chef de la direction de La Capitale
« Avec un filet social développé, des inégalités de revenus plus faibles, une mobilité sociale enviable et un endettement en baisse, le Québec est sur la bonne voie, mais il n'est pas à l'abri de la montée du populisme. Les solutions sont nombreuses : rétablir le dialogue social, développer la formation, mais surtout miser sur l'éducation. »
Mia Homsy, présidente du congrès 2018 et directrice générale de l'Institut du Québec
À propos de l'Association des économistes québécois
L'Association des économistes québécois, principal regroupement d'économistes francophones en Amérique, est une association dynamique et active dans divers secteurs d'activités: entreprise privée, secteur public, milieu syndical, associations, monde universitaire. Elle a pour finalités le développement et la diffusion du savoir économique, l'éclairage des débats publics et la valorisation du rôle de l'économiste. En accord avec son slogan « Pour des choix éclairés », l'Association est reconnue comme un interlocuteur crédible et impartial dans les débats économiques. Pour connaître davantage l'Association et ses activités, visiter le site web à www.economistesquebecois.com et les réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, et Twitter.
SOURCE Association des économistes québécois (ASDEQ)
Source et informations : Valérie Gonzalo, Communications - relations publiques, (514) 626-6976, [email protected]
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