Congrès annuel de la FQM - « Les élues et élus municipaux doivent être de véritables partenaires » - Pierre Karl Péladeau
QUÉBEC, le 24 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Saint-Jérôme et chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, accompagné du député de Jonquière et porte-parole du Parti Québécois en matière d'affaires municipales et de décentralisation, Sylvain Gaudreault, du député de Gaspé et porte-parole en matière de développement des régions, Gaétan Lelièvre, ainsi que du député de Verchères et porte-parole en matière de travail, Stéphane Bergeron, s'est adressé aux membres de la Fédération québécoise des municipalités.
« Les élus municipaux sont des partenaires incontournables dans la construction du Québec d'aujourd'hui et de demain. Si je tiens à parcourir le Québec, à prendre le pouls de chacune des régions, c'est parce que je crois qu'à titre d'élus, notre premier devoir consiste à écouter les femmes et les hommes qui vivent sur notre vaste territoire. Il n'y a pas de Québec sans ses régions. La confiance, le respect et la reconnaissance constituent les bases d'une décentralisation visant à construire des collectivités fortes et autonomes », a déclaré Pierre Karl Péladeau.
Le gouvernement libéral navigue à contre-courant
« Le gouvernement libéral ne comprend pas que les décisions locales doivent être prises par celles et ceux qui ont la capacité d'apprécier les réels besoins de leurs concitoyens. Bien sûr, le premier ministre avait promis autre chose. Mais, avec les libéraux, les paroles s'envolent et les dommages restent », a poursuivi le chef de l'opposition officielle.
Pierre Karl Péladeau a d'ailleurs rappelé certaines coupes libérales dans le développement local et régional :
- Réduction de 80 M$ du budget consacré au développement local et régional;
- Coupes de 130 M$ à La Financière agricole;
- Coupes en santé et en éducation, alors que ce sont des services essentiels à la vitalité de nos collectivités.
« Le gouvernement a fait preuve d'un manque de vision sidérant avec l'abolition des conférences régionales des élus, qui soutenaient notamment les organismes de lutte contre le décrochage scolaire. Même absence de vision avec les coupes effectuées au sein des carrefours jeunesse‑emploi. C'est exactement la même situation avec les CLD, qui accompagnaient de futurs entrepreneurs qui, à leur tour, créaient de la richesse et des emplois. Visiblement, le premier ministre libéral Philippe Couillard veut équilibrer les finances publiques sur le dos des régions. Il ne propose aucun plan de croissance ou de développement, ni de stratégie économique », a-t-il ajouté.
Transport des matières dangereuses
Pierre Karl Péladeau a également noté les inquiétudes des citoyens au sujet des importants projets de transport de matières dangereuses. « Des gens se sentent abandonnés en raison de l'absence de réaction du gouvernement libéral face à la négligence d'Ottawa. Le gouvernement fédéral a abdiqué depuis longtemps ses responsabilités en matière de transport et son rôle de protéger la population. Ce sont les municipalités qui paient pour ce laxisme. Si les projets d'Énergie Est et de Chaleur Terminals se réalisent, des centaines de municipalités verront le risque associé au transport de matières dangereuses monter en flèche. Pourtant, ces projets n'offrent aucune retombée positive pour le Québec. Que des risques pour notre sécurité et notre environnement », a-t-il continué.
Un nouveau pacte fiscal
« Dans le cadre du nouveau pacte fiscal, le gouvernement garde pour lui les revenus, mais il pellette les coupes dans la cour des régions. Les promesses rompues, les compressions récurrentes et l'absence de plan économique font mal aux régions autant qu'à la démocratie municipale. Quoi qu'en dise le gouvernement, une perte de 850 M$ sur 4 ans n'est pas un gain », a ajouté Pierre Karl Péladeau.
« Bien que certaines mesures concernant les relations de travail apparaissent séduisantes à première vue, je crois qu'il faut les accueillir avec prudence, avec une très grande prudence. Il serait périlleux de vouloir corriger un déséquilibre par un autre. Cela risque de créer davantage de perturbation, sans régler le problème pour autant, en plus d'ouvrir la porte à une multiplication coûteuse et interminable de recours judiciaires et de conflits larvés. N'oublions pas que ce sont toujours les citoyens qui paient la note. Le gouvernement doit fournir des réponses franches et précises. Mais il semble qu'il va attendre jusqu'à l'automne prochain pour le faire. D'ici là, toutes sortes d'inquiétudes légitimes surgiront. Ce n'est certes pas le climat dans lequel nous devons évoluer pour nous assurer d'un développement économique utile, efficace et harmonieux », a conclu le chef de l'opposition officielle.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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