« À la veille d'une saison grippale qui s'annonce
particulièrement sévère, il est dommage que le projet de
loi 31, qui permettra entre autres la vaccination par les
pharmaciens, tarde à être adopté. Nos patients,
particulièrement ceux qui sont plus à risque, auraient bien
besoin d'une option supplémentaire pour se faire
vacciner. »
Jean Thiffault
Président de l'AQPP
MONTRÉAL, le 6 nov. 2019 /CNW Telbec/ - À l'aube de leur congrès et de leur assemblée générale annuelle qui se tient aujourd'hui à Montréal, des centaines de pharmaciens propriétaires de partout au Québec se montrent préoccupés relativement à leur contribution pour les patients en première ligne de soins. Ils déplorent que, malgré qu'ils aient répété à maintes reprises qu'ils sont en mesure d'offrir davantage de services cliniques, le ministère de la Santé et des Services Sociaux tarde à mettre en place les conditions gagnantes et à exploiter le potentiel qu'offre le réseau des pharmacies communautaires. L'expertise de ces professionnels de la santé combinée à leur proximité avec leurs patients, notamment grâce à un réseau de pharmacies communautaires comptant près de 2 000 points de service partout au Québec, constitue une opportunité inégalée d'améliorer l'accès aux soins de santé pour les Québécois.
« Nous saluons la volonté de la ministre Danielle McCann d'utiliser davantage l'expertise des pharmaciens. Cependant, nous continuons à déplorer, en ce début de saison grippale, que le projet de loi qui vise à favoriser l'accès à certains services en pharmacie n'a toujours pas été adopté à l'Assemblée nationale du Québec alors qu'il a été déposé en juin 2019. Il est temps que les choses bougent et que le gouvernement passe de la parole aux actes en procédant rapidement à l'adoption de ce projet de loi, à l'abolition de la franchise et de la coassurance sur les services cliniques en pharmacie tels que la vaccination, et à la refonte du modèle de rémunération. », a déclaré M. Jean Thiffault, président de l'AQPP.
Conditions gagnantes à mettre en place
Pour que les pharmaciens puissent contribuer à l'amélioration de la première ligne de soins, les conditions suivantes doivent être mises en place : accélérer l'adoption du PL 31, finaliser les négociations relatives aux tarifs qui seront appliqués pour les services cliniques en pharmacie et abolir les frais de franchise et de coassurance, une taxe-patient qui constitue une barrière majeure à l'atteinte des objectifs du projet de loi. L'abolition de la ''taxe patient'' sur les services cliniques soutiendra le gouvernement dans l'atteinte de ses cibles d'amélioration de l'accessibilité aux soins de première ligne et contribuera à la réduction du temps d'attente dans le réseau de la santé.
« Faire payer les patients en pharmacie pour des services qui sont gratuits ailleurs dans le réseau de la santé n'encourage pas les patients à se prévaloir des services cliniques en pharmacie. Le projet de loi 31 ne pourra pas démontrer son efficacité tant que cet obstacle majeur ne sera pas levé », a ajouté M. Thiffault.
Impact sur l'accès à la vaccination
À l'aube d'une période grippale qui s'annonce difficile, l'ajout de professionnels comme les pharmaciens à l'offre de vaccination existante pourrait contribuer à augmenter de manière importante le nombre de patients québécois vaccinés, notamment les clientèles à risque.
À cet égard, les pharmaciens ont encore une fois démontré leur capacité et leur volonté à relever le défi lorsqu'ils sont appelés en renfort. Ils se sont mobilisés rapidement pour être prêts à vacciner; plus de 1200 pharmaciens ont déjà suivi la formation sur la vaccination et sont en mesure d'exercer cette nouvelle responsabilité dès que le Ministère réunira les conditions pour le faire.
Établissement d'un nouveau mode de rémunération
Avec l'évolution du rôle du pharmacien et l'ajout de nouveaux services cliniques en pharmacie, il est temps d'en arriver à une entente sur la rétribution des activités cliniques en réajustant les honoraires en fonction de la complexité et de l'intensité des services rendus. Malgré une entente préliminaire entérinée en 2018 avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, les négociations tardent à se conclure, mettant ainsi un frein à l'amélioration de l'accès aux soins de première ligne que pourraient permettre les 1900 points de services que représentent les pharmacies communautaires.
« Les pharmaciens veulent et peuvent en faire davantage. Ils font partie de l'équation et ils sont impatients de pouvoir jouer un rôle accru qui permettra à la société québécoise d'exploiter leur plein potentiel, au bénéfice du système de santé et, surtout, des patients. », a conclu M. Thiffault.
À propos de l'AQPP
L'Association québécoise des pharmaciens propriétaires, constituée en vertu de la Loi sur les syndicats professionnels, est la seule association qui représente les pharmaciens propriétaires du Québec auprès des organismes officiels et du gouvernement. Elle représente les 2 065 pharmaciens propriétaires des 1 900 pharmacies du Québec, qu'ils soient affiliés ou non à une chaîne ou à une bannière commerciale. Avec plus de 44 000 employés partout au Québec, la pharmacie communautaire constitue le plus important employeur privé au Québec. Une officine type effectue près de 160 000 ordonnances par année. Plus d'un million de consultations sont effectuées en pharmacie chaque semaine, ce qui fait du pharmacien l'un des professionnels de la santé les plus disponibles et appréciés au Québec.
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SOURCE Association québécoise des pharmaciens propriétaires
Source : Jean Habel, Conseiller principal - Affaires publiques et gouvernementales, Association québécoise des pharmaciens propriétaires, (438) 887-0519
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