QUÉBEC, le 1er déc. 2022 /CNW Telbec/ - Sous le thème Producteurs de savoir-faire et de passion, quelque 550 participants, délégués, observateurs et décideurs des secteurs agricole et forestier du Québec ont participé, en tout ou en partie, au Congrès général 2022 de l'Union des producteurs agricoles (UPA), les 29 et 30 novembre dernier à Québec.
Cet événement annuel d'envergure a permis des discussions positives et structurantes sur les défis énormes auxquels sont confrontés ces deux secteurs. « Les productrices et producteurs agricoles du Québec, en tant que professionnels responsables et essentiels dans la société, sont à la base d'un contrat social avec les gouvernements et les consommateurs. Les bons ingrédients sont toutefois nécessaires pour que cette recette fonctionne », a déclaré le président général de l'UPA, Martin Caron.
Le premier ingrédient concerne la protection du territoire et des activités agricoles et forestières. Même si le territoire agricole est une ressource limitée et non renouvelable, un trop grand nombre d'intervenants la considèrent encore comme une zone en attente de développement. Les décisions et les gestes posés doivent être plus responsables à l'endroit de notre garde-manger, y compris les érables en terres publiques.
Le deuxième ingrédient concerne la résilience et la rentabilité. « Nos entreprises ont dû composer avec une hausse de leurs coûts de production qui va bien au-delà de l'inflation, six hausses consécutives des taux d'intérêt ainsi qu'une dette agricole qui progresse beaucoup plus rapidement que les revenus. Ces aspects les mettent à rude épreuve », a-t-il déclaré.
Selon La Financière agricole du Québec, les revenus nets du secteur agricole augmenteront de 13 % (de 1 G$ à 1,1 G$) entre 2017 et 2022, les recettes monétaires de 47 % (de 8,8 G$ à 12,9 G$) et les dépenses de 51 % (de 7,8 G$ à 11,7 G$). Autrement dit, chaque 1 $ en recettes générait 11,5 ¢ en revenus en 2017. En 2022, chaque 1 $ générera 9 ¢. Cette chute de 2,5 ¢, qui s'explique principalement par l'augmentation importante des dépenses, représente une baisse de 22 %. Les gouvernements doivent être plus sensibles à cette réalité.
Le troisième ingrédient concerne les pratiques durables. Selon le président général de l'UPA, « les productrices et producteurs agricoles et forestiers font beaucoup d'efforts depuis plusieurs décennies. Ils font aussi partie de la solution aux changements climatiques. Ils ont toutefois besoin d'un soutien et d'un accompagnement à la hauteur des défis ».
M. Caron a conclu en rappelant qu'il était beaucoup question d'autonomie alimentaire, mais que l'autonomie des productrices et des producteurs était une condition essentielle et non négociable pour l'avenir agricole et forestier du Québec. Il a aussi fait référence à la relève agricole et syndicale ainsi qu'à l'efficacité à tous les égards, y compris du côté gouvernemental.
Les participants ont aussi accueilli la ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire du Canada, Marie-Claude Bibeau, ainsi que le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, André Lamontagne, la présidente de la Fédération canadienne de l'agriculture, Mary Robinson, ainsi que l'historien Éric Bédard. Ils ont également assisté à un panel lors duquel quatre experts ont abordé le thème du Congrès selon leurs expériences et vécu professionnels.
En plus du rapport des activités 2022, présenté par le directeur général de l'organisation Charles-Félix Ross, les délégués ont profité du Congrès général pour adopter quatre résolutions : la première sur la hausse rapide et importante des coûts de production, des taux d'intérêt et de l'endettement; la deuxième sur la pression constante que subissent les entreprises agricoles et forestières en raison des empiétements, de la spéculation et de l'étalement urbain (principe de « zéro perte nette »); la troisième sur l'urgence climatique et son incidence sur les activités agricoles et forestières d'ici et d'ailleurs dans le monde; la quatrième sur le maintien intégral du Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles à titre de programme complémentaire aux programmes nationaux.
Le président d'UPA Développement international, Marcel Groleau, et le secrétaire général, Hugo Beauregard-Langelier, ont profité du Congrès général de l'UPA pour lancer les activités du 30e anniversaire de l'organisation l'an prochain. L'événement a aussi permis de célébrer l'action collective lors de La grande fête agricole et forestière, le 30 novembre en soirée.
SOURCE Union des producteurs agricoles
Jessica Blackburn, Chargée des relations de presse et des réseaux sociaux, 450 679-0540, poste 8415 | 418 540-0638 | [email protected]
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