Conseil de la fédération - Les intérêts du Québec doivent primer sur l'unité canadienne
QUÉBEC, le 19 juill. 2016 /CNW Telbec/ - En vue de la rencontre du Conseil de la fédération, à Whitehorse, le député de Verchères et porte-parole du Parti Québécois en matière de relations Québec-Canada, Stéphane Bergeron, rappelle au premier ministre Couillard que sa priorité doit être de faire des gains pour le Québec et non de défendre les intérêts du reste du Canada et l'unité canadienne.
« Souvent, Philippe Couillard fait passer l'unité canadienne avant les intérêts des Québécoises et des Québécois. Le premier ministre semble considérer que le fait, pour le Québec, de négocier de nation à nation avec le Canada sans passer par l'approbation des autres provinces constitue un échec du fédéralisme canadien. Le Conseil de la fédération devrait pourtant servir de forum pour affirmer la différence québécoise et de levier permettant d'obtenir des bénéfices pour le Québec. Or, on y a trop souvent entendu Philippe Couillard vanter, par exemple, les mérites d'un pipeline qui va être utile pour l'Ouest seulement, plutôt que de se faire le porte-voix des préoccupations des Québécoises et des Québécois », a déclaré Stéphane Bergeron.
De nombreux litiges avec le fédéral restent non résolus
« La priorité numéro un du gouvernement doit être la hausse des transferts en santé. Justin Trudeau s'est dit ouvert à en discuter. C'est insuffisant. La part du financement de la santé assumée par le fédéral doit, dans les plus brefs délais, être haussée à 25 %. C'est un minimum, considérant que le fédéral s'était engagé, au départ, à assumer la moitié des dépenses en matière de santé. On est loin du compte! Or, toutes les études le prouvent : la capacité fiscale d'Ottawa le permet amplement. Le fédéral doit cesser de s'ingérer continuellement dans les compétences du Québec. Il doit plutôt chercher à assumer sa juste part des coûts, et ce, sans condition. De plus, si Philippe Couillard veut aller chercher un consensus utile pour le Québec, il doit absolument convaincre plusieurs autres premiers ministres de réévaluer leur position sur une commission pancanadienne des valeurs mobilières, car certains ont en effet reculé et accepté le principe d'une telle ingérence fédérale, alors que le gouvernement Trudeau a formulé le souhait d'aller de l'avant avec le projet de Stephen Harper. Philippe Couillard doit aussi obtenir un traitement équitable pour le Québec sur l'assurance‑emploi. Le dernier budget fédéral l'a bonifiée pour plusieurs régions du Canada, mais absolument aucune se trouvant sur le territoire québécois », a poursuivi le député.
Rappelons aussi que Québec n'a reçu que 3,1 % des contrats de la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale alors que le chantier Davie a une plus grande capacité que les chantiers de Vancouver et d'Halifax. « Le gouvernement libéral à Québec est aussi en train d'oublier les travailleurs du chantier Davie. Le chantier n'a pas eu sa juste part parce que les critères de l'appel d'offres reposaient sur des promesses de capacité future. On a appris, après la signature des contrats, que le chantier de Vancouver avait bénéficié de subventions pour effectuer des travaux, ce qui est contraire aux conditions de l'appel d'offres. Le gouvernement du Québec doit désormais en faire une demande officielle : la Stratégie doit être rouverte, afin que le chantier Davie puisse soumissionner dans des conditions équitables », a conclu Stéphane Bergeron.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula Pellerin, Coordonnatrice des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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