Conseil général du Parti libéral du Québec - La FECQ et la FEUQ mettent en
garde les libéraux sur la différenciation des frais de scolarité
MONTRÉAL, le 16 avr. /CNW Telbec/ - La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) sont consternées d'apprendre que les délégués du Parti libéral du Québec (PLQ), réunis cette fin de semaine en Conseil général, discuteront de la possibilité d'imposer la différenciation des frais de scolarité selon les disciplines universitaires. Cela ferait en sorte que les coûts dans certains domaines exploseraient selon le programme d'études. "Cette mesure est encore une taxe déguisée pour la classe moyenne dont les enfants n'ont pas accès à l'aide financière adéquate et attaquerait directement la mobilité sociale, une valeur chère aux Québécois", dénoncent Xavier Lefebvre Boucher, président de la FECQ, et Jean Grégoire, président de la FEUQ.
Si l'on se fie à la dérèglementation qui a eu lieu en Ontario, un étudiant en ingénierie paierait en moyenne 7500 $ par année pour ses études universitaires, un futur avocat, 11 500 $, et un étudiant en médecine, 17 000 $. La volonté de l'Université McGill de fixer les frais de scolarité de son MBA à 30 000 $ laisse présager des hausses tout aussi exorbitantes. La FECQ et la FEUQ rappellent aux délégués libéraux les dangers de l'instauration d'une politique de différenciation des frais de scolarité au Québec. "Dans tous les endroits où la différenciation des frais de scolarité a été imposée, on a vu le taux de participation des étudiants provenant des milieux les moins favorisés fondre comme neige au soleil.", précise Jean Grégoire.
Non seulement la classe moyenne et les personnes les moins favorisées de la société seront durement touchées par une telle mesure, mais les universités en régions verraient leur financement et leur fréquentation diminuer grandement, l'argent allant en grande majorité dans les universités des grands centres. "Si le Parti libéral garde le cap, les régions seront les premières victimes. Les régions éloignées ont besoins d'étudiants et de diplômés pour se relever des crises qui se sont succédé dans les dernières années", indique M. Lefebvre Boucher.
Une hausse massive des frais de scolarité aurait un effet aussi néfaste sur l'endettement étudiant. Dans le reste du Canada, où les frais de scolarité sont beaucoup plus élevés, la proportion des jeunes ayant un endettement supérieur à 25 000 $ est passée de 17 à 27 % en quelques années. "C'est l'avenir du Québec que le Parti libéral hypothèquerait avec une telle mesure. Fortement endettés, les jeunes diplômés retarderont leurs projets de vie comme fonder une famille, démarrer une entreprise ou bien s'acheter une maison", prévoient MM. Grégoire et Lefebvre Boucher.
Finalement, la FECQ et la FEUQ rappellent aux délégués que les étudiants sont déjà sous l'effet d'un dégel des frais de scolarité de 30 % sur cinq ans et que cette situation diminue l'accessibilité aux études. De plus, avec toutes les crises de mauvaise gestion des universités qui ponctuent fréquemment l'actualité, les étudiants ont l'impression de jeter leur argent par les fenêtres. "Ce sont les étudiants et la société qui assument le financement des universités. Est-ce que l'on peut s'assurer que les administrations universitaires ne dilapident pas leur argent dans des projets immobiliers douteux ou dans des hausses de salaire faramineuses pour les hauts dirigeants ?", terminent MM. Grégoire et Lefebvre Boucher.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble près de 165 000 étudiants au Québec.
Renseignements: Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, (514) 396-3380, cell.: (514) 609-3380; Ariane Brisson, vice-présidente, FECQ, (514) 396-3320, cell.: (514) 554-0576
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